Comment s'oriente le 35e Festival international du film sur l'art (FIFA) ? « Il y a beaucoup de films de danse très forts, très bons, observe la directrice générale Nathalie McNeil en entrevue. Il y a aussi beaucoup de films d'architecture. Et notre édition se démarque enfin par la présentation de séries complètes et de plusieurs oeuvres sur l'art urbain. »

L'héritier

Plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la recherche d'oeuvres d'art spoliées par les nazis n'est toujours pas terminée. Et Montréal est l'un des nombreux endroits dans le monde où la quête de poursuit. La jeune réalisatrice Édith Jorisch en fait la preuve dans L'héritier, documentaire où elle met ses pas dans ceux de son grand-père Georges qui tente de récupérer des tableaux de Gustav Klimt et de Georg Waldmüller appartenant à sa famille.

Vendredi 24 mars, à 18 h, auditorium Maxwell-Cummings du MBAM.

Strike A Pose

Strike A Pose d'Ester Gould et Reijer Zwaan sera un des films phares du thème de la danse au FIFA. Un quart de siècle après la tournée Blonde Ambition de Madonna, les danseurs reviennent sur l'ambiance qui régnait durant celle-ci et les liens très forts de la communauté homosexuelle alors que le sida faisait des ravages. «Un film chaleureux et rigolo dans lequel on retrouve Madonna dans un contexte très amical avec ses danseurs», dit Anita Hugi, directrice de la programmation. La projection sera suivie d'une soirée karaoké centrée sur Madonna.

Vendredi 24 mars, à 20 h 45, et samedi 1er avril, à 18 h 15, à l'auditorium de la Grande Bibliothèque.

Une série sur Paris et l'art

Une des innovations du FIFA est de présenter des séries documentaires complètes, dont Les aventuriers de l'art moderne. Consacrée à la vie artistique et littéraire à Paris, la série de six épisodes va de 1900 à 1945. De Max Jacob à André Breton et de Picasso à Elsa Triolet, en passant par Gertrude Stein, Apollinaire ou Dali, suivez tous ces grands noms dans la Ville Lumière à travers des documents d'archives et des séances animées originales.

Les deux premiers épisodes sont présentés le samedi 25 mars, à 18 h 15, à l'auditorium de la Grande Bibliothèque.

Deux pionniers d'Expo 67

L'année 2017 marque le 50e anniversaire de la tenue de l'Expo 67 de Montréal, événement qui s'est entre autres démarqué par sa signature architecturale. Deux films du FIFA reviennent sur la vie et l'oeuvre de deux architectes qui, au début de leur carrière, ont été remarqués à l'Expo. Il s'agit d'abord du Montréalais Moshe Safdie avec Habitat 67 et de l'Allemand Frei Otto. C'est lui qui avait signé les plans du pavillon de l'Allemagne de l'Ouest, genre de chapiteau-tente immense reposant sur huit mâts d'acier.

Dimanche 26 mars à 13 h 15 (Moshe Safdie, the Power of Architecture) et à 18 h 15 (<span>Frei Otto: Spanning the Future) au Centre canadien d'architecture.

Belle de nuit - Grisélidis Réal, autoportraits

Au Québec, il y a eu Nelly Arcan. En Suisse, il y a eu Grisélidis Réal, écrivaine, poétesse, peintre, activiste et prostituée. Un genre de météore artistique à qui la Belge Marie-Ève de Grave consacre son premier documentaire. Utilisant toute la matière mise à sa disposition (photos, manuscrits, archives) et des montages fictionnels, la réalisatrice trace le portrait de cette femme hors normes qui continue à faire scandale après sa mort parce qu'elle a fait inscrire le mot «prostituée» sur sa tombe.

Mardi 28 mars, à 20 h 45, Cinémathèque québécoise.

Luc Cousineau - homme des grands chemins

Nathalie Pelletier a une longue feuille de route comme journaliste, chroniqueuse culturelle et documentariste. Son film sur Luc Cousineau, qui s'est éteint il y a quelques jours, s'intéresse à quatre aspects de la vie de l'homme; il a fait partie de la vie de tout le monde, il a été le premier sinon un des premiers à vivre de «jingles» publicitaires, il a touché au psychédélique avant l'heure et c'était un artiste dans tous les aspects de sa vie. «Il a toujours pris des chemins différents que ceux qu'on lui proposait. De là le titre du film», dit la réalisatrice.

Vendredi 31 mars, à 15 h 45, auditorium de la Grande Bibliothèque.

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