La comédienne Catherine de Léan s'envole aujourd'hui pour la Belgique où elle participera à l'atelier Échanges de talent (s) tenu dans le cadre du Festival international du film francophone de Namur.

L'événement, qui regroupe des professionnels de toute la francophonie, permet entre autres aux comédiens de rencontrer des agents et directeurs de casting. Les cinq acteurs choisis participent aussi à des lectures publiques de scénarios, des projections de leurs démos et des rencontres avec le public.

«Je me rends pour la première fois à Namur avec enthousiasme et légèreté, sans attente particulière», dit la comédienne avec un sourire dans la voix.

«Les organisateurs de Namur aiment beaucoup les films québécois. Ils sont bien au fait de ce qui se passe au Québec.»

Cette année, quatre films québécois (Félix et Meira, Mommy, Que ta joie demeure et Tu dors Nicole) sont inscrits à la compétition officielle. La coproduction Belgique/Québec/France Tokyo Fiancée, dans laquelle joue Julie Le Breton, est projetée en ouverture.

Par ailleurs, le cinéaste Denis Côté donnera une leçon de scénario, alors que Jean-François Caissy siègera au jury et présentera son plus récent documentaire La marche à suivre. Enfin, la directrice de casting Emmanuelle Beaugrand-Champagne participe aussi à l'Échanges de talent (s) à titre de professionnelle.

Catherine de Léan n'est pas une inconnue à Namur puisqu'en 2012, le film Nuit #1 d'Anne Émond, dans lequel elle défendait le rôle principal, avait été projeté en compétition des premières oeuvres.

Outre ses rencontres professionnelles à l'agenda, la comédienne a bon espoir de pouvoir échanger avec Audrey Tautou, qui sera cette année le Coup de coeur du festival. «J'espère pouvoir la rencontrer. J'aime parler avec des actrices qui ont beaucoup d'expérience.»

Québec, Europe

Mme de Léan, qui fera partie de la distribution du film Les bébés fourneaux, d'André Forcier, est ouverte à une carrière européenne. D'ailleurs, elle parle couramment l'allemand et a déjà joué dans un film tourné à Berlin. Reste que le Québec demeure sa priorité.

«J'ai envie de jouer dans de bons films québécois, dit celle qu'on a vue dans Le vrai du faux, La vie secrète des gens heureux et Le banquet. Nous avons ici des créateurs vraiment forts et une culture cinématographique très riche dont je veux faire partie. Mais je pense qu'on doit aussi s'ouvrir des portes avec les compressions de notre gouvernement de droite. Ça fait du bien d'aller dans des endroits comme Berlin, où l'humain, la culture, et non l'argent, sont placés au centre du système.»