Le cinquième Festival de cinéma latino-américain débute jeudi et se poursuivra jusqu'au 8 mai au cinéma du Parc de Montréal. Seize films présentés dans de grands festivals internationaux seront présentés, dont 12 en compétition.

Force est de constater que la crise économique est au centre des préoccupations des cinéastes encore cette année. Le film d'ouverture est portugais, Voyage au Portugal de Sérgio Tréfaut.

La Presse vous présente quatre des longs métrages en compétition en provenance de l'Espagne, du Mexique, de la Colombie et du Chili.

LA VIDA DESPUÉS (LA VIE APRÈS), David Pablos, Mexique, 2013

La mort d'un proche n'affecte pas tout le monde de la même façon. Une mère abandonne ses deux fils parce qu'elle n'est plus la même après le suicide de son père à elle.

Le mystère plane devant le silence de l'aîné, qui a l'âge adulte. Le réalisateur ne nous prend pas par la main pour démêler les films émotifs complexes.

Par détails et métaphores, l'on devine la douleur profonde, l'inceste probable, dans un Mexique triste à en mourir. L'espoir réside dans le cadet de la famille, qui se révèle le plus fort de tous.

Très beau premier film.

Lundi 5 mai à 19h, mardi 6 mai à 17h.

LO AZUL DEL CIELO (LE BLEU DU CIEL), Juan Uribe, Colombie, 2012

Medellin, Colombie. La ville du fameux cartel de la drogue, mais une belle cité aussi où les gens tentent de s'en sortir honnêtement.

C'est le cas de Camilo, petit glandeur, davantage occupé à épier sa soeur qu'à trouver du boulot. Il y arrivera, mais pas dans la légalité. On est à Medellin! Il s'en sortira, tombera amoureux, mais son passé risque de tout faire chavirer.

Intrigue classique dans une mise en scène conventionnelle. Les personnages sont touchants parce que campés avec conviction.

Pour un premier film, c'est déjà bien.

Lundi 28 avril à 19h, mardi 29 avril à 17h.

LO AZUL DEL CIELO (LE BLEU DU CIEL), Juan Uribe, Colombie, 2012

TEMPORAL (TEMPORAIRE), Jose Luis Lopez Gonzalez, Espagne, 2013

Cette comédie dramatique jouit d'une mise en scène inventive de la part de ce nouveau cinéaste espagnol.

En noir et blanc et en couleurs, Lopez Gonzalez nous promène entre des personnages victimes de la crise économique sans emploi ou occupant des places temporaires.

Humiliation, violence et hypocrisie au menu de ce film à l'humour très noir. Magnifiquement ficelé et solidement interprété.

Tourné avec trois fois rien, ce film en dit dix fois plus sur la nature humaine en eau trouble que la plupart des comédies hollywoodiennes.

Mercredi 7 mai à 19 h, jeudi 8 mai à 17 h.

TEMPORAL (TEMPORAIRE), Jose Luis Lopez Gonzalez, Espagne, 2013

MATAR A UN HOMBRE (TUER UN HOMME), Alejandro Fernandez Almendras, Chili, 2014

Gagnant d'un prix à Sundance cette année, c'est le troisième long métrage du cinéaste chilien.

Basé sur des faits réels, le film raconte la vie d'une famille de classe moyenne aux prises avec des voisins violents.

Agressions verbales, puis physiques, coups de feu, quasi-viol. Le père de la famille ciblée ne bronche pas. Mais la patience a ses limites...

Le cinéaste narre les faits dans un style documentaire, presque sans dialogues, au diapason d'une bien triste réalité. La violence ordinaire dans ce village ordinaire du Chili donne froid dans le dos.

Vendredi 25 avril à 19 h, samedi 26 avril à 17 h.