Les festivals de films juifs se suivent et se ressemblent... plus ou moins. Après les Rendez-vous du cinéma israélien, qui avaient lieu en mars, voici le 9e Festival du film israélien, qui se tient jusqu'au 25 avril.

Les différences entre les deux? Primo, le sous-titrage est cette fois en anglais et non en français. Deuzio: le choix des films est totalement différent, tout comme le lieu des projections, qui passe du Cinéma du Parc au Guzzo de Côte-Vertu.

L'événement s'ouvre cette année sur la première canadienne de Rock the Casbah (demain soir, à 21 h), un film primé à Berlin, qui raconte les relations complexes entre une famille palestinienne et les soldats israéliens chargés de faire le guet sur le toit de sa maison. Le réalisateur Yariv Horowitz et l'acteur principal seront présents pour parler du film et de leur expérience réelle dans l'armée israélienne.

Le festival se terminera le 25 avril avec un documentaire qui relate la thérapie avec les dauphins d'un jeune garçon ayant subi un violent traumatisme. Le réalisateur Dani Menkin sera également sur place pour raconter ce tournage un peu particulier, qui s'est déroulé sur une période de quatre ans.

Entre les deux, comptez une petite dizaine de films qui abordent toutes les facettes de la vie en Israël.

Du lot, on retiendra Out in the Dark, sur la relation doublement taboue entre un étudiant palestinien et un avocat israélien (24 avril, à 20 h 30), Epilogue, qui porte sur deux «anciens» qui ne se reconnaissent plus dans l'État d'Israël qu'ils ont contribué à fonder (24 avril, à 18 h 30) et le documentaire Life in the Stills, qui rapporte avec beaucoup d'humour le combat d'une femme de 97 ans pour sauver le studio de photo de son mari décédé (25 avril, à 18 h 30).

Fondé et organisé par Eran Bester, un ancien Montréalais désormais établi à Tel-Aviv, le Festival du film israélien est une preuve supplémentaire de la bonne santé de l'industrie du film israélien, qui produit près de 40 films par an... un nombre visiblement suffisant pour alimenter au moins deux festivals de niche à Montréal.

Pour M. Bester, c'est aussi la meilleure façon de montrer un autre visage d'Israël, au-delà de ce qu'en disent les médias.

«Quand je vivais ici, tous les gens ne me parlaient que du conflit israélo-palestinien. Il y a pourtant autre chose à voir... C'est comme dire: au Québec, il y a un hiver difficile. C'est vrai. Mais il n'y a pas que ça! J'ai fondé ce festival parce que, selon moi, la meilleure façon de montrer la réalité, c'est par les films...»

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Information et programmation: www.israelfilmfestival.ca