Le huitième Festival du film black de Montréal commence ce soir au Cinéma Imperial avec deux gros morceaux: Winnie Mandela et Harry Belafonte.

La première nous arrive par le biais de Winnie, un «biopic» racontant son long combat pour la libération de Nelson Mandela et des Noirs en Afrique du Sud. Le second sera au festival en personne pour recevoir le Prix humanitaire soulignant son immense travail pour le mouvement civique afro-américain.

Il est connu que Winnie Mandela (incarnée à l'écran par Jennifer Hudson) s'est dissociée du film sur sa vie, le jugeant trop romantique pour une histoire aussi tragique. Mais cette coproduction canado-sud- africaine a le mérite de ne pas être trop complaisante avec celle que les Noirs d'Afrique du Sud surnomment encore «la mère de la nation», en dépit de leurs sentiments mitigés à son égard. Le réalisateur Darrell Roodt sera sur place pour défendre ses choix.

Jeudi 19 h à l'Université Concordia, Harry Belafonte, 85 ans, répondra par ailleurs aux questions du public, après la projection de Sing you Song, un documentaire sur sa carrière de chanteur et son parcours de militant qui l'a, soit dit en passant, mené jusqu'en Afrique du Sud, où il a découvert une certaine Miriam Makeba. Une rare occasion d'entendre ce monument de la culture pop américaine, qui n'est pas venu à Montréal depuis plus de 20 ans...

Le Festival du film black se termine le 30 novembre avec le documentaire The Central Park Five, l'histoire vraie de cinq Noirs accusés d'un crime qu'ils n'avaient pas commis. Entre-temps, une centaine de films courts, moyens et longs, docus ou fictions, témoigneront de la réalité noire dans le monde et/ou du cinéma «black» actuel, qu'il soit d'Afrique, des Antilles ou d'Amérique.

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