La 38e édition du festival du cinéma américain s'ouvre vendredi à Deauville pour 10 jours avec moins de grandes stars que les années passées, mais en présence de l'acteur Harvey Keitel (Reservoir Dogs) auquel un hommage sera rendu.

«Cette année nous avons beaucoup de premiers films, quasi la moitié de la sélection. On retrouve les thématiques du cinéma de notre époque, violence, problème de couples, adolescents, corruption, romantisme», a résumé Lionel Chouchan, fondateur et codélégué général du festival interrogé par l'AFP.

Deauville demeure le festival de «tous les cinémas américains», grosses productions ou films d'auteurs, souligne-t-il. L'an passé des grands noms du cinéma comme le président d'honneur d'alors du festival, Francis Ford Coppola, avaient fustigé le cinéma commercial d'Hollywood.

Quinze longs métrages sont en compétition dont six premiers films. Parmi eux The We and the I, le nouveau film du réalisateur français Michel Gondry (Eternal Sunshine of the Spotless Mind).

Autre représentant du cinéma de l'absurde, Quentin Dupieux (Steak, Rubber) sera en compétition avec Wrong. À l'affiche également, California Solo de Marshall Lewy avec Robert Carlyle (Full Monty).

Le jury sera présidé par l'actrice française Sandrine Bonnaire. Il remettra son prix le 8 septembre, le même jour que la Mostra de Venise.

En parallèle, le festival rendra hommage à Harvey Keitel. L'acteur, dont la carrière est intimement liée à celle de Martin Scorsese, doit faire son retour sur les planches après deux premiers passages en 1976 et 1999.

L'actrice Salma Hayek viendra aussi présenter le nouveau film d'Oliver Stone Savages.

Hors compétition également la comédienne Rachel Weisz est annoncée pour présenter The Bourne Legacy de Tony Hilroy.

L'an passé, le festival avait couronné Take Shelter, le second film d'un jeune cinéaste, Jeff Nichols, déjà primé ailleurs.