Vedette du film En solitaire, le comédien François Cluzet a eu droit à tout un bain de foule à l'occasion de la présentation du long métrage en avant-première au Festival d'Angoulême.

Il faut dire que le célèbre acteur a une relation affective particulière avec le public de cette ville depuis la présentation du film Intouchables. Car c'est aussi ici, au même festival, que le film avait été visionné pour la première fois par un public, il y a deux ans. En connaît la suite...

«C'est ici qu'on a débuté avec Intouchables. Alors, j'étais effectivement très content d'être ici. Et je suis très content qu'on arrive à l'étape de le présenter au public car il a été tourné dans des conditions très difficiles (un tournage en mer de près de deux mois), a dit avec un grand sourire M. Cluzet à Lapresse.ca.

Premier long métrage de Christophe Offenstein, En solitaire raconte l'aventure de Yann Kermadec (Cluzet), un skipper ayant la chance de participer à la course à voile Vendée Globe. Surpris par la présence d'un jeune clandestin à bord de son voilier, il devra choisir entre une victoire sportive et une victoire humaine.

On retrouve également Karine Vanasse dans ce film dont nous reparlerons.

Voici d'autres échos du festival.

Catherine Frot, présidente comblée

Pour sa toute première participation à un jury de festival, la comédienne Catherine Frot a hérité de la présidence. Et elle est flanquée de huit collègues masculins, dont le Québécois Éric Bruneau.

«Ça, j'imagine que c'est une idée de Dominique, dit-elle en riant à propos du fondateur et directeur Dominique Besnehard. L'an dernier, c'était un homme entouré de femmes. Il doit s'amuser avec ça.»

Cela dit, elle et Éric Bruneau assurent que le visionnement des films suscite de bonnes discussions. «On passe de bons moments, dit Bruneau. Il n'y a pas d'égos. Tout le monde cherche ensemble et ça va bien.»

«Ah, oui, répond Mme Frot qui semble comblée à tous les points de vue par cette expérience. On s'interroge, on est passionné. Ce festival a de belles qualités. C'est bien organisé, très humain et très chaleureux. Nous devons juger davantage des films d'auteur, souvent des deuxièmes ou troisièmes films de personnalités qui ne sont pas encore reconnues. Et en même temps, on projette des avant-premières de réalisateurs qui ont déjà fait leurs preuves. Ce mélange est intéressant.»

Visite de Gilles Jacob

Grande visite lundi soir à la salle de cinéma CGR. Gilles Jacob, l'infatigable président du Festival de Cannes est venu présenter un court métrage signé de sa main intitulé Femmes au miroir. Co-réalisé avec Samuel Faure, ce film avait été commandé pour le Festival de Rome il y a quelques années.

L'oeuvre consiste à une reconstitution de bouts de films où l'on reconnaît le reflet de plusieurs grands noms féminins du cinéma dans une glace. «Ce sont des images que nous avons volées parce que pourquoi faire mal ce que d'autres ont fait si bien», a lancé M. Jacob.

Durant la projection, on entendait les cinéphiles se remémorer les scènes et prononcer à voix basse les noms des comédiennes et des films. Parmi bien d'autres, on reconnaissait Juliette Binoche, Sophie Loren, Greta Garbo, Barbra Streisand, etc.

Aujourd'hui, M. Jacob participe à une séance de dédicaces de son plus récent ouvrage, Les pas perdus.

Les frais de ce reportage ont été payés par le Festival d'Angoulême