L'histoire: Après la mort de ses parents, Lewis, 10 ans, va vivre chez son oncle adepte de magie. Dans sa vieille et mystérieuse demeure du Michigan, les murs résonnent et les meubles bougent. Lorsque le jeune orphelin désobéira à son oncle, il réveillera un mort qui a jeté un mauvais sort sur sa famille. Et dévoilera un monde secret de sorciers et de sorcières au dessein diabolique.

Voilà venu le temps de l'année où l'on met les pendules à l'heure de la peur et de l'horreur. Avec The House with a Clock in its Walls, le réalisateur Eli Roth, passionné de l'épouvante, signe une adaptation classique et fort réussie du roman gothique de l'auteur John Bellairs.

Son dernier long métrage est plus familial que ses précédents opus. On est plus proche du conte fantastique à la Lewis Carroll que du film d'horreur à la Massacre à la tronçonneuse. The House... raconte les aventures de Lewis (tiens, tiens!), un orphelin de 10 ans qui apprendra à vaincre ses peurs et accepter le deuil au contact d'un couple de drôles de sorciers. 

Le film est servi par un duo d'acteurs charismatiques (Jack Black et Cate Blanchett) et un enfant fort talentueux (Owen Vaccaro).

Certaines scènes sont épiques: une terrible bataille avec de monstrueuses citrouilles, ou celle de la matérialisation des étoiles et du système solaire dans la cour de l'oncle de Lewis, ou encore une course contre la montre, après que le méchant sorcier ressuscité des morts eut pris le contrôle de la maison hantée.

Comme dans tout bon conte, Lewis finira par vaincre ses peurs. Tout le monde va traverser les dures épreuves.

Le scénario s'appuie sur une belle morale dans laquelle le courage a toujours raison de la lâcheté. Grâce à l'amour et à la solidarité, les marginaux et autres moutons noirs finissent par vaincre leur mauvais sort. On ne vend pas de punch, ici, si on vous dit qu'il y a une fin heureuse, comme Hollywood aime.

Toutefois, on évitera d'y aller avec un enfant trop jeune; magie blanche ou noire, ça reste du domaine du surnaturel et ça peut faire peur aux petites âmes...

* * * 1/2

The House with a Clock in Its Walls (V.F.: La pendule d'Halloween). Drame fantastique d'Eli Roth. Avec Cate Blanchett, Owen Vaccaro, Jack Black. 1h44.

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Photo fournie par Universal

The House with a Clock in Its Walls

Le point de vue de Louis-Olivier Jetté

Louis-Olivier Jetté est élève au département Arts, lettres et communication, option cinéma, du cégep André-Laurendeau, à LaSalle. Il a déjà participé à l'attribution du Prix collégial du cinéma québécois.

«C'est un bon divertissement avec beaucoup d'effets spéciaux réussis. C'est intéressant de voir comment les personnages principaux réussissent à passer à travers les épreuves surnaturelles, grâce à la magie. Il y a aussi de bons gags, des éléments comiques qui font sourire, sans nécessairement se bidonner. L'enfant, le protagoniste dans l'histoire, est convaincant. Jack Black est aussi très bon, mais son jeu est souvent semblable d'un film à l'autre. On peine à dissocier le personnage de la personnalité de l'acteur. Mais c'est ce que le public aime de Jack Black.

«Du côté de la réalisation, c'est assez classique, ça ne brise pas les règles cinématographiques, mais c'est efficace. La direction artistique et les décors nous transportent avec brio dans les années 50. Avant d'y aller, je m'attendais à voir un blockbuster consensuel et accessible. Je n'ai pas été déçu et j'ai plongé dans l'histoire avec plaisir.»

Photo François Roy, La Presse

Louis-Olivier Jetté