À titre personnel, nos premiers contacts avec l'univers de Disney remontent à un demi-siècle. Comme le temps passe ! Et comme la formule reste !

La formule ? Oui, celle que les scénaristes de Disney emploient pour construire leurs aventures. Que ce soit dans les années 60 ou aujourd'hui, le mélange d'émerveillement, de joie et de mélancolie qui nous habite au terme d'une aventure « disneyesque » reste identique.

Ici, le scénario de Christopher Robin est facile à comprendre, car dépouillé de chemins tortueux. Il y a un soupçon d'aventure pour faire battre nos coeurs d'enfants. Et une belle morale à la clé pour faire monter quelques larmes.

Sa leçon est aussi visible que le nez au milieu du visage : la famille est plus importante que tout et il faut y investir son temps et son coeur pour que les liens entre ses membres demeurent solides.

Ce n'est donc pas dans le scénario qu'on ira chercher l'originalité. Elle s'exprime davantage dans le fait que dans cette suite de l'histoire de Winnie l'ourson, campée après la Seconde Guerre mondiale, on a choisi de travailler en prises de vues réelles au lieu de l'animation.

Les personnages de peluches (Winnie, Tigrou, Bourriquet, Porcinet, Maître Hibou et compagnie) sont drôles et attachants, même plus que dans le dessin animé. La manière avec laquelle ils bougent, parlent, déboulent des talus et font de gros yeux aux humains qui les regardent un peu trop longtemps est incontestablement réussie.

La facture visuelle est, à l'image de l'Angleterre et de l'âme torturée de Jean-Christophe, grise et pluvieuse. Les couleurs terre, les ombres, la brume éclairée par les lampadaires, bref, cette atmosphère glauque sert parfaitement le récit.

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Christopher Robin (V.F. L'histoire de Jean-Christophe). Comédie dramatique, fantaisie de Marc Forster. Avec Ewan McGregor, Hayley Atwell et Bronte Carmichael. 1 h 44

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Christopher Robin