L'histoire: Après la mystérieuse disparition d'un architecte réputé, l'homme appelé à le remplacer pour mener à bien un projet d'envergure devra se bâtir une confiance, à sa façon.

En guise de premier long métrage, Jean-François Asselin (François en série, Plan B) nous entraîne dans un thriller psychologique au coeur duquel se trouve une question existentielle: jusqu'où peut-on aller pour se soumettre à un regard extérieur et le satisfaire? Que voilà une proposition prometteuse.

Le cinéaste, qui porte à l'écran un scénario écrit avec Jacques Drolet, orchestre son récit en maniant habilement une série de situations troublantes, et en créant aussi un climat un peu décalé, bien que campé dans un contexte réaliste.

Les images, signées Mathieu Laverdière, sont magnifiquement composées et s'harmonisent parfaitement à l'atmosphère singulière émanant d'une histoire où s'entremêlent des rapports humains complexes.

Sur ce plan, il convient de souligner l'excellente performance d'Émile Proulx-Cloutier, formidable dans le rôle d'un architecte qui hérite d'un projet très ambitieux. Pascale Bussières est toujours juste - ici dans un personnage plus ambigu - et Jean-Michel Anctil tire bien son épingle du jeu dans un rôle dramatique.

Hélas, le dernier acte du film laisse dubitatif. Sans véritablement annoncer la couleur, le récit bascule en effet dans une dimension plus irrationnelle et le dénouement de l'intrigue laisse plus de questions que de réponses.

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Nous sommes les autres. Drame de Jean-François Asselin. Avec Émile Proulx-Cloutier, Pascale Bussières, Jean-Michel Anctil. 1 h 40.

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Image fournie par Les Films Séville