L'histoire: Dans sa banlieue minable du New Jersey, Patricia Dombrowski rêve de rap. Elle gagne sa vie et celle de sa famille péniblement, mais elle s'unira à deux autres négligés afin de gravir les échelons de la musique et de sortir la tête de l'eau.
Il y a cinéma indépendant et cinéma indépendant. Patti Cake$, malgré la qualité de son interprète principale, Danielle Macdonald, est un film à petit budget faisant surtout dans le sous-produit hollywoodien et misant sur une recette éprouvée: celle de l'underdog qui réussira envers et contre tous.
Le film est pétri de bons sentiments (du genre «la haine est une maladie» ou «assez de négativisme, c'est toxique») et coulé par une finale grands violons... dans un récit centré sur la musique rap!
Patricia est une jeune ouvrière qui prend soin de sa mère alcoolique (piètre performance de Bridget Everett) et de sa mamie gâteuse (truculente Cathy Moriarty). Elle rêve, bouffe et chante du rap. La musique lui permettra d'ailleurs de sortir peu à peu de sa banlieue blafarde où on la surnomme Dumbo.
Filmé comme un vidéoclip par un caméraman qui semble souffrir du parkinson, Patti Cake$ frappe fort au clichémètre en jouant dans les platebandes de Rocky ou 8 Mile (mettant en vedette le rappeur Eminem).
On vous épargnera les obstacles cousus de fil blanc sur la route de cette Cendrillon postmoderne. Sa merveilleuse interprète Danielle Macdonald est une jeune actrice qui n'avait jamais fait de rap et dont c'est le premier grand rôle au cinéma. Originaire d'Australie, elle démontre un aplomb et un charisme qui permettent de croire à un très bel avenir.
* *1/2
Patti Cake$. Drame de Geremy Jasper. Avec Danielle Macdonald, Bridget Everett, Siddharth Dhananjay. 1 h 48.
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