L'histoire: Par un curieux concours de circonstances, le pasteur protestant Ian Paisley, chef du Parti unioniste démocrate, et le député catholique du Sinn Féin Martin McGuinness sont amenés à covoiturer entre St. Andrews et l'aéroport d'Édimbourg. Pendant le trajet, les deux ennemis politiques s'entendent pour rétablir la paix en Irlande du Nord.

Il faut bien connaître l'histoire de l'Irlande du Nord - particulièrement la signature d'un traité de paix historique entre le chef du Parti unioniste démocrate et l'ex-leader de l'IRA - pour apprécier à sa juste valeur et s'intéresser à The Journey du réalisateur Nick Hamm (Godsend, The Hole). 

Même si le réalisateur, empruntant une approche didactique (mais prenant parfois quelques libertés historiques), met d'abord en contexte le spectateur grâce à un long prologue explicatif.

L'intérêt du film réside dans l'affrontement entre ces deux hommes qui se détestent. Tout oppose l'intransigeant Ian Paisley (Timothy Spall, vu dans Secrets and Lies et Mr. Turner), vieux malcommode de 81 ans, et Martin McGuinness (Colm Meaney), rebelle dans l'âme. Les deux acteurs, au sommet de leur art, livrent une joute oratoire mémorable, dans l'espace restreint de l'habitacle d'une voiture.

Décor minimal

Devant composer avec ce huis clos particulier, le réalisateur offre une mise en scène un peu terne. Heureusement, l'incident simulé par le conducteur (Freddie Highmore), forçant les deux hommes à se retrouver dans une superbe forêt (beau travail sur la lumière), lui permet de s'éclater un peu.

Notons en terminant que le regretté acteur John Hurt (Midnight ExpressThe Elephant Man) y fait une courte prestation dans le rôle d'Harry Patterson, chef du MI5.

* * *

The Journey. Drame historique de Nick Hamm. Avec Timothy Spall, Colm Meaney, John Hurt et Freddie Highmore. 1 h 35.

Consultez l'horaire du film

Image fournie par Mongrel Media

The Journey