De toute évidence, la réussite du plus récent film de Paolo Virzi (Les opportunistes) est en grande partie attribuable à la performance très spectaculaire de Valeria Bruni Tedeschi.

L'actrice italo-française, qui incarnait aussi un personnage excentrique dans Ma Loute (un film de Bruno Dumont toujours inédit au Québec), brille de tous ses feux en se glissant dans la peau de Béatrice, une femme sur laquelle la réalité n'a plus d'emprise.

Le scénario, que Paolo Virzi cosigne avec Francesca Archibugi, emprunte très rapidement l'allure d'un Thelma and Louise à l'italienne, dès que Béatrice prend sous son aile - presque malgré elle - une nouvelle jeune patiente (Micaela Ramazzotti) qui, à l'évidence, ne provient pas du tout du même milieu qu'elle.

La cavale des deux femmes donne lieu à des scènes amusantes, desquelles émane un goût absolu de liberté et de non-conformisme. De façon un peu prévisible, le récit arpente cependant des avenues plus dramatiques quand on se met à creuser les histoires respectives des deux femmes. Mais point d'épanchements ici. Virzi mène les choses rondement en mettant en valeur les deux comédiennes.

À la cérémonie des David di Donatello, les trophées remis aux artisans du cinéma italien, La pazza gioia a obtenu les prix du meilleur film, de la meilleure réalisation et de la meilleure actrice (Valeria Bruni Tedeschi).

* * * 1/2

Folles de joie (V.O.: La pazza gioia). Comédie dramatique de Paolo Virzi. Avec Valeria Bruni Tedeschi, Micaela Ramazzotti, Bob Messini. 1h56.

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Image fournie par Axia Films

Folles de joie