L'histoire: À travers l'histoire d'un naufragé dans une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d'oiseaux, La tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d'un être humain.
Ce très beau film n'a certes pas volé sa réputation, acquise depuis l'attribution d'un prix spécial du jury au Festival de Cannes l'an dernier (section Un certain regard). La tortue rouge est aussi en lice aux Oscars dans la catégorie du meilleur film d'animation.
La force de ce premier long métrage de Michael Dudok de Wit, cinéaste déjà lauréat d'un Oscar grâce à son court métrage Père et fille, réside dans cette faculté de créer un univers graphique aux confins de la poésie. Sur le plan narratif, le pouvoir d'évocation que recèle une histoire écrite sans paroles est aussi très puissant, d'autant qu'il nous ramène ici aux principes fondamentaux de l'expérience humaine.
Au récit attendu du naufragé qui tente simplement d'assurer sa survie dans un milieu qu'il croit hostile, le cinéaste oppose plutôt un conte onirique, quasi contemplatif, où les visions de l'homme se transforment comme autant d'envolées lyriques, dans un monde où une tortue rouge peut incarner tous les possibles.
Coproduit par le prestigieux studio d'animation japonaise Ghibli, qui travaille ici avec un créateur étranger pour la première fois, La tortue rouge porte aussi, forcément, l'empreinte de ses influences nippones. Le résultat est tout simplement somptueux.
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La tortue rouge. Film d'animation de Michael Dudok de Wit. 1h20.
Image fournie par AZ Films
La tortue rouge