L'histoire: Dans la banlieue parisienne où elle habite, Dounia décide de prendre les grands moyens pour se sortir de la misère ambiante. Avec son amie Maimouna, elle accepte de travailler pour une trafiquante respectée du milieu. Sa rencontre avec un danseur contemporain risque pourtant de modifier ses plans...

Précisons d'abord deux choses. La première, c'est que ce film français a remporté le printemps dernier la prestigieuse Caméra d'or du Festival de Cannes, remise au meilleur premier long métrage présenté sur la Croisette, toutes sections confondues.

La seconde, c'est que Netflix, célèbre service de visionnage en flux continu, a acheté les droits d'exploitation de Divines pour le monde entier, à l'exception du territoire français. Et présente le film en exclusivité sur sa plateforme. C'est dire que vous ne le trouverez pas dans nos horaires ni dans les salles.

On aurait tort de passer à côté de ce film de Houda Benyamina, traversé d'une énergie peu commune. Ne serait-ce, en premier lieu, que pour découvrir la personnalité d'actrice d'Oulaya Amamra, qui donne à Dounia, le personnage principal, toute la fougue et l'impétuosité nécessaires. La dynamique entre Dounia et son amie Maimouna (Déborah Lukumuena) est aussi belle à voir.

Belle idée, également, que d'avoir créé une espèce d'effet de miroir avec le personnage du danseur. C'est un peu comme si ce jeune homme incarnait l'antithèse du genre de rapports - parfois très violents - auxquels doit se soumettre Dounia pour survivre.

Ce long métrage est intense, parfois criard, mais il en émane une force de vie incroyable. De très beaux traits de réalisation viennent aussi ponctuer ce drame qui nous raconte la « cité » d'une autre façon. Seulement sur Netflix, donc.

* * * 1/2

Divines. Drame de Houda Benyamina. Avec Oulaya Amamra, Déborah Lukumuena, Kévin Mischel et Jisca Kalvanda.

Image fournie par Netflix

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