L'histoire: Une bande de quatre adolescents font les quatre cents coups - ou pranks en anglais -, vivant l'amitié, la perte de l'innocence, la sexualité, les petites lâchetés et les grandes cruautés de la vie.

Comédie sur le passage à l'âge adulte, Prank n'évite pas les blagues pipi-caca-lolos, mais sa bonhomie et sa fraîcheur excusent les facilités et les erreurs de débutant. Malgré des moyens microscopiques, surtout, la mise en images sait être inventive avec l'utilisation de dessins animés, notamment. 

Dans ce film artisanal, ce que l'on prend au départ pour de la légèreté proche d'un certain vide, ou d'un vide certain, selon l'indulgence de notre coeur d'enfant, apparaît à la fin comme le sincère portrait d'une jeunesse un brin désoeuvrée, certes, mais aussi brillante et lucide.

Les jeunes acteurs se débrouillent très bien, quoiqu'ils semblent parfois laissés à eux-mêmes. Mais encore une fois, il se dégage une telle sincérité de l'interprétation et de la proposition d'ensemble de Vincent Biron qu'on en sort ravi en se disant que voilà une petite bouffée d'air frais dans notre cinéma. 

Reste à voir si les budgets qui augmenteront, de même que les attentes, bien sûr, permettront au jeune cinéaste de créer aussi librement à l'avenir. Nous le lui souhaitons.

* * * 1/2

Prank. Comédie de Vincent Biron. Avec Simon Pigeon, Alexandre Lavigne, Étienne Galloy, Constance Massicotte. 1h25.

> Consultez l'horaire du film

Image fournie par FunFilm

Prank