Fut un temps, raconte, en voix hors-champ, le narrateur d'Eragon, où l'Alagaësia prospérait, sous la protection de la Confrérie des Dragonniers. C'était avant que certains monteurs de dragons ne se rebellent. Galbatorix a ainsi pris le pouvoir. Exterminé ceux qui refusaient de le suivre. Depuis, la misère règne sur l'Alagaësia. Jusqu'au jour où un garçon de ferme, Eragon (Ed Speleers, un nouveau venu au jeu plat), élevé par son oncle, trouve un uf de dragon. Qui éclot. Donnant naissance à Saphira.
La Confrérie des Dragonniers peut alors potentiellement renaître grâce à cet élu aux origines mystérieuses qui découvre ww à peu ses pouvoirs magiques au fil des épreuves. Car épreuves il y a. D'abord, la mort de son oncle, tué par les Urgals à la solde du sorcier Durza (Robert Carlyle), lui, au service de Galbatorix (John Malkovich).
Hanté par le décès de son parent et par l'image de la belle Arya (Sienna Guillory), qu'il ne connaît pas mais qui semble avoir besoin de son aide, Eragon traverse le pays. Avec un mentor. Il s'appelle Brom, cache des secrets (que l'amateur de fantasy percera à jour en un clin d'il) et est interprété par Jeremy Irons.
Il faut dire que le roman à l'origine d'Eragon est signé Christopher Paolini. Il avait 15 ans quand il a commencé à rédiger cet ersatz de The Lord of the Rings de Tolkien et 19 quand son papa l'a publié. Expurgé de quelques longueurs, le livre, premier volet d'une trilogie, a été repris par un éditeur ayant plus de moyens et a connu un succès phénoménal auprès des jeunes. Peut-être parce qu'il ronronne le déjà-vu et est ainsi très (trop?) familier et rassurant. Reste que dans ce gros bouquin, comme dans le film qui en est tiré, un cliché n'attend pas l'autre.
Par contre, ce b-a-ba de la fantasy est porté par des effets spéciaux extrêmement réussis. Et pour cause : Stefen Fangmeier, qui l'a réalisé, est responsable de ceux de Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events, The Perfect Storm et autres Jurassic Park. Saphira est donc une merveille virtuelle. Les combats entre les forces du Bien et celles du Mal sont comme autant d'échos de ceux de The Lord of the Rings. Mais l'amateur de contenu aurait bien pris un peu de viande autour de l'os.
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Eragon. Film fantastique de Stefen Fangmeier. Avec Ed Speleers, Jeremy Irons, Robert Carlyle, John Malkovich.
Dans un monde dominé par un tyran, un adolescent et sa dragonne redonnent naissance à la Confrérie des Dragonniers... donc, à l'espoir de jours meilleurs.
Une histoire qui a été racontée mille fois. Souvent avec plus de profondeur et de nuances, et avec moins de clichés. Mais les effets spéciaux en mettent plein la vue.