Complexe et extrêmement noire, la série Au nom de la loi, thriller policier en 10 épisodes écrit par Michelle Allen et Isabelle Poissant et réalisé par Podz, est de celles qui bénéficient de la rafale.

Donc, du DVD. Parce qu'on a hâte de savoir qui, quoi, comment et pourquoi. Rappelons les faits. Depuis 12 ans, Simon Pelletier (Patrick Huard, sombre à souhait) croupit en prison pour un meurtre dont il se dit innocent. C'était l'été. Il était étudiant. Se trouvait dans un chalet. Avec des amis. Le rêve. Puis, le cauchemar. La belle Katia est assassinée. Poignardée. À l'arrivée des policiers, Simon est arrêté: ses mains sont tachées du sang de la victime qu'il aimait et avec qui, l'autopsie le prouvera, il venait d'avoir une relation sexuelle.

Aidé par Céline (Jacynthe René) et Scorpion (Louis Champagne), le prisonnier s'évade. Spectaculaire, l'évasion. Et on n'a encore rien vu. Il y aura l'enlèvement d'un policier (Réal Bossé), dont la propre tentative d'évasion donnera des scènes parmi les plus crues diffusées à la télévision québécoise; les manoeuvres parfois désespérées de Pelletier pour prouver son innocence ; l'enquête menée par les policiers et l'autre, par une journaliste qui a du chien (Marie Turgeon). Et il a y les anciens «amis» de Pelletier. Qui ont fait leur place en société. Et tenté de pousser sous le tapis ce sombre épisode de leur jeunesse. Avec plus ou moins de succès.

Bref, on est constamment dans le tension-attention. Jusque dans le documentaire Sensations fortes interdites, où Podz, Michelle Allen et le producteur André Dupuy commentent la version non censurée de quatre scènes osées. Ce, avec le franc-parler qu'on imagine. Ces gens-là ont des choses à dire, pas seulement avec leur clavier ou leur caméra.

Et on ne peut d'ailleurs que regretter qu'ils n'aient pas la possibilité de creuser l'or noir de ce filon: au nom de ses fidèles, Au nom de la loi méritait une suite.
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