En introduction à son film, Guillermo del Toro raconte que Le Labyrinthe de Pan a failli le tuer. Quiconque s'est déjà créativement investi dans un projet devinera qu'il n'exagère pas. Ou à peine.
Par sa forme et par son fond, ce long métrage où se mêlent adroitement l'histoire, le fantastique et l'horreur, a dû solliciter toutes les facettes du réalisateur mexicain qui signe aussi le scénario de cette oeuvre très forte et visuellement splendide.
Nous sommes dans l'Espagne franquiste. La jeune Ofelia arrive chez son beau-père, le cruel capitaine Vidal. À ses côtés, sa maman. Enceinte. Affaiblie par cette grossesse. Dans les bois avoisinants, les rebelles. Et un labyrinthe, qu'Ofelia découvrira habité par des fées et un faune. Lequel lui donnera une mission. Trois épreuves - comme pour tout conte qui se respecte. La fillette se réfugie-t-elle dans son imaginaire afin de survivre à un quotidien implacable? Peut-être. Sauf que son monde intérieur n'est pas plus tendre. Et que ce conte-là n'est absolument pas destiné aux enfants.
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LE LABYRINTHE DE PAN
Drame Fantastique
*** ½
De Guillermo del Toro. Avec Sergi Lopez, Ivana Baquero, Ariadna Gil, Maribel Verdu.
Sortie : 15 mai