Expiation (Atonement)

Dans l’Angleterre du milieu du siècle, une adolescente dénonce à la police l’ami de cœur de sa sœur aînée, pour un crime qu’il n’a pas commis. La jeune fille cherchera toute sa vie à expier ce péché aux conséquences tragiques pour le couple. Le réalisateur Joe Wright, en collaboration avec le scénariste Christopher Hampton, (Les liaisons dangereuses) adapte avec intelligence et émotion le roman de Ian McEwan. Du grand cinéma romantique.

Chronique d’un scandale (Notes on a Scandal)

Le film du Britannique Richard Eyre est sorti en tout début d’année à Québec, d’où la surprise de quelques cinéphiles de le voir figurer à notre palmarès. Deux actrices remarquables, Cate Blanchett et Judi Dench, sont au cœur de l’adaptation du roman de Zoe Heller, où une enseignante noue une relation avec l’un de ses élèves de 22 ans son cadet, au grand désarroi d’une collègue qui aime cette femme d’un amour secret et malsain. Dans l’art de la suggestion et du raffinement, ce film atteint des
sommets.

Vers l’inconnu (Into the Wild)

Un jeune adulte existentialiste, en rupture avec sa famille (fabuleux Emile Hirsch), part réfléchir en Alaska trouver un sens à sa vie. Une adaptation brillante du livre autobiographique de Christopher McCandless, par le toujours étonnant Sean Penn. Une œuvre forte sur la soif de liberté et le désir d’absolu. Puissant.

La vie des autres (The Lives of Others)

Dans l’Allemagne de l’Est d’avant la chute du mur, un agent modèle de la Stasi (Ulrich Mühe) espionne un couple d’intellectuels. Ce qu’il finira par découvrir changera complètement sa vie. Entre vérité historique et fiction amoureuse, le réalisateur Florian Henckel Von Donnersmarck offre une production remarquable de sensibilité, qui rend compte avec justesse d’une époque marquée par tous les abus de pouvoir.

Lady Chatterley

Pascale Ferran adapte avec émotion et sensualité l’œuvre de D.H. Lawrence, si souvent galvaudée au cinéma. Une jeune châtelaine (Marina Hands) découvre le désir dans les bras du garde-chasse de son domaine (Jean-Louis Coulloc’h). Le récit tout en finesse de l’émancipation d’une femme, doublé d’une réflexion sur la lutte des classes.

Le bonheur d’Emma

Un malade en phase terminale atterrit dans l’existence d’une jeune fermière qui élève des porcs. La rencontre de ces deux solitudes est filmée avec humanisme, tendresse et compassion par l’Allemand Sven Taddicken. À voir aussi pour découvrir une jeune actrice prometteuse, Jördis Triebel.

7h58 ce samedi-là (Before the Devil Knows You’re Dead)

À 83 ans, Sidney Lumet démontre qu’il n’a pas perdu la main avec cette histoire de famille sur le bord de l’éclatement, sur fond de cambriolage tragique. Philip Seymour Hoffman et Ethan Hawke, deux frères pris dans la tourmente, sont stupéfiants dans leur rôle, sans oublier le vétéran Albert Finney, en père éploré. Un premier scénario, signé Kelly Masterson, qui joue avec intelligence sur les allers-retours dans le temps.

4 mois, 3 semaines et 2 jours

Première Palme d’or de l’histoire du cinéma roumain, ce récit sur un avortement clandestin sous Caescescau, au début des années 80, dérange autant par son propos que par la façon dont le réalisateur Christian Mungiu capte l’atmosphère oppressante de cette époque. La jeune actrice Anamaria Marinca est criante de vérité.

Brume (The Mist)

Après À l’ombre de Shawshank et La ligne verte, Frank Darabont adapte avec brio une autre nouvelle de Stephen King. Un thriller sobre et intense où les monstres se cachent dans le brouillard, mais aussi dans chaque personnage. Une réflexion sur la nature humaine, partagée entre la foi et la raison.

Le scaphandre et le papillon

De l’histoire vraie d’un homme paralysé, emprisonné dans son corps, communiquant avec le monde qui l’entoure par le seul clignement d’une paupière, Julian Schnabel livre une œuvre puissante, qui donne à réfléchir sur ces petites choses qui font le bonheur. Un hymne à la vie.