Le collègue Marc-André Lussier avait utilisé le terme «drame psychopathologique» pour décrire Funny Games , de Michael Haneke. J'aime. C'est la description parfaite de ce film oppressant, dérangeant, pervers.

Et pertinent. L'exercice périlleux sur le thème de la représentation de la violence auquel se livre pour la deuxième fois (il signe ici la copie exacte, mais en anglais plutôt en qu'en allemand, de son film de 1997) le réalisateur de Caché, est parfaitement réussi.

L'histoire est celle d'un couple et de leur fils qui arrivent à la maison de campagne. Deux jeunes hommes d'apparence réservée se présentent sous un prétexte anecdotique. S'incrustent. Installent l'enfer entre ces murs. Leurs actes sont implacables. Gratuits. Le résultat est extrêmement perturbant, d'autant qu'il est impossible de rester «extérieur» au drame. Là est le génie de la mise en scène de Haneke.

*** 1/2
Funny Games
(v.f.: Drôles de jeux
Drame psychologique de Michael Haneke

Avec Naomi Watts, Tim Roth, Michael Pitt, Brady Corbet. (18 ans +)