Rectitude politique dans le souci de représenter - même superficiellement - les minorités ethniques et apparitions de figures locales (Gordon Downie, le chanteur des Tragically Hip) font de Nothing Really Matters un film typiquement canadien.

Est-ce suffisant pour faire un bon film? Oh que non. Jean-Marc Piché raconte ici l'histoire de Leo (Yannick Bisson), un jeune homme qui n'a pas mis le nez hors de son appartement depuis trois ans. Au bord du suicide, Leo fait au spectateur la confidence du drame qui l'a poussé à se retrancher entre ses quatre murs.

L'idée derrière le scénario aurait sans doute pu donner un roman intéressant. Ici, on se retrouve face à un film qui donne dans tous les écueils du genre: recours au flash-back et à la musique mélancolique de Patrick Watson pour susciter une émotion que le comédien principal est incapable de transmettre, reconstitution foireuse de ce qui devait être la scène charnière du film et invraisemblances en tout genre nuisent franchement à Nothing Really Matters.

* * 1/2

Mardi, 12 h 20, au Quartier latin (salle 14)