Prenez The Truman Show et mêlez-le à Homeward Bound... et vous obtiendrez Volt (ou Bolt, en version originale anglaise), le premier film d’animation à sortir des studios Disney depuis que John Lasseter, l’une des têtes pensantes de Pixar, a pris en main les départements créatifs des deux studios.

Le résultat est très mignon, et prouve que malgré l’acquisition de Pixar par Disney (en janvier 2006), chacune des institutions conservera sa spécificité. Ainsi, si l’animation en 3D est «pixardienne», donc impeccable, le récit est, lui, incontestablement «disneyen» dans sa manière gentille et tendre de s’adresser – et de donner une leçon de vie – aux tout-petits.

Bref, le genre de films que les bouts d’chou regarderont à répétition mais que les parents, après le premier visionnement (en salle, ça vaut le coup!), écouteront d’une oreille distraite quand il arrivera dans leur salon en DVD.

L’histoire est celle de Volt (voix de Claude Legault), un chien qui vit dans une bulle: il a grandi dans un studio hollywoodien et est persuadé être le personnage qu’il incarne… car il ignore faire partie d’une émission de télévision. Il est donc certain de posséder les pouvoirs extraordinaires qui lui permettent chaque semaine de sauver sa maîtresse, Penny (voix de Frédérique Dufort). Jusqu’au jour où il est accidentellement expédié à New York.

Commence pour lui une traversée du pays au cours de laquelle il découvrira sa véritable nature – au choc initial succédera l’acceptation (message…) – et se fera des alliés bien différents de lui-même mais sans lesquels il n’aurait pu mener sa mission à bien (re-message). Ces alliés, ce sont une chatte abandonnée qui n’a pas la langue dans sa poche, Mittens (voix de Johanne Garneau, excellente) et un hamster-fan-fini qui vit lui aussi dans une bulle – elle, de plastique (voix de Guy Jodoin).

 Tout ce petit monde sortira grandi de l’aventure, en ayant appris à mieux s’accepter et à ne pas se fermer aux autres. Et, pour Volt en particulier, qu’on peut être un héros même sans posséder de pouvoirs (re-re-message).

Et ça marche. Parce que c’est amené de manière charmante. Parce que les personnages sont attachants et drôles : cette scène où Volt apprend à faire pitié aux humains pour qu’ils lui donnent de la nourriture et celle où il découvre le bonheur simple (et bien canin) qu’il y a à passer sa tête par la fenêtre d’une voiture en marche, sont à mettre à côté de celle où le Puss in Boots de Shrek fait son mignon. Et parce que c’est porté par une animation époustouflante : les scènes d’action sont de véritables tourbillons visuels qui entraînent le spectateur au cœur des poursuites, des chutes, des dérapages.

Un premier rejeton prometteur pour le couple Disney-Pixar, quoi!

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BOLT (V.F.VOLT) Film d’animation de Chris William et Byron Howard.

Volt n’a jamais quitté son studio d’Hollywood et ne fait pas de distinction entre ce qu’il est, un chien, et son rôle, un super-chien. Jusqu’à ce qu’il soit confronté à la vraie vie.

C’est The Truman Show qui rencontre Homeward Bound. Une histoire classique pour Disney où l’empreinte Pixar se fait sentir au niveau visuel.