Une maison entourée de champs à perte de vue et plantée près d'un tronçon d'autoroute abandonné. Au point où l'asphalte se fait «patinoire» pour jouer au hockey sur roulettes ou piste cyclable. Puis, le soir venu, pourquoi ne pas sortir la télé et la regarder à la belle étoile? Et, une fois le soleil levé, installer la chaise longue?

Ainsi s'écoulent les jours tranquilles de la famille qu'abrite ladite maison. Jusqu'au jour où l'autoroute est ouverte. Traverser pour aller au boulot ou à l'école devient risqué. Relaxer, impossible. Le paradis est maintenant l'enfer.

Home se fait ainsi fable surréaliste. La civilisation qui brise tout et tous, transformant ces êtres originaux en hystériques dysfonctionnels.

Le hic, c'est que petit à petit, bien que l'impression de claustrophobie qui les habite passe jusqu'à nous, on se détache d'eux. Car en s'enfonçant dans le drame, ils énervent plus qu'ils n'attirent la sympathie. Dommage.


D'Urlusa Meier. Avec Isabelle Huppert, Olivier Gourmet, Adélaïde Leroux.