Une réflexion sur la foi, c'est ce que propose le réalisateur italien Marco Bellochio avec Le sourire de ma mère. Et elle est pleine de zones grises.

Ernesto (Sergio Castellito, excellent), un peintre moderniste réputé, apprend par un proche du pape que sa défunte mère est sur le point d'être béatifiée. Toute sa famille le lui a caché : il est athée. Mais la famille a besoin de son témoignage pour que la mère devienne sainteté. Le voilà donc pris dans des manoeuvres hypocrites, desquelles il tente de préserver son jeune fils.

En l'espace de quelques jours, Ernesto, qui s'est récemment séparé de la mère de son enfant, est forcé de définir ce en quoi il croit, par respect pour son fils, envers lequel il désire être cohérent.

Bellochio se sert de répétitions d'images et d'effets musicaux appuyés pour faire sentir le poids de la religion tout au long de son film. Et il explore avec une lucidité troublante l'hypocrisie des hommes, entre eux, comme face au Dieu qu'ils prient.

On ne sait pas trop à la fin si Ernesto se convertit, mais, au fil de cette expérience, il découvre sa foi en la vie, l'amour et l'art. Sur le moment, tout paraît assez flou, et même bizarre quand on songe aux scènes presque surréalistes avec un comte hautain, mais cette impression se dissipe au fil de notre propre réflexion sur le film.

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Au générique

Cote :  ***

Titre : Le sourire de ma mère (v.o. italienne de L'ora di religione : el sorriso di mia madre)

Genre : drame

Réalisateur : Marco Bellochio

Acteurs : Sergio Castellito, Jacqueline Lustig

Salle : Cartier

Classement : général

Durée : 1h42

On aime : la réflexion sur une question fondamentale, le personnage d'Ernesto, la relation père-fils

On n'aime pas : une impression de flou, mais elle se dissipe peu à peu