Belle surprise que ce Casanegra, conte moderne prenant place dans les rues de Casablanca.

Seul film marocain sélectionné au FFM, Casanegra affiche, dès la première scène, des références à Danny Boyle (pour la course poursuite à la Trainspotting) et à Tarantino (pour les costards de Karim et les situations à la mords-moi-le-noeud).

Point de surdose toutefois: rapidement, le film de Nour Eddine Lakhmari trouve son ton dans un récit ancré dans les rues sales et pauvres de Casablanca, rebaptisée Casanegra.

Deux amis d’enfance espèrent échapper au quotidien rythmé par le bordel à la maison ou dans la rue, des extrémistes qui veulent «t’envoyer de force au paradis» ou à la corruption.

Ils prennent la tangente des petits deals en rencontrant M. Zirzek, une énergumène flanquée d’un bichon (tel un Belmondo des années 90), et terrorisant son monde avec… une perceuse.

Les dialogues mettent à l’honneur la verve et la gouaille de Casa: de cette fresque nocturne des bas quartiers, on retient surtout la finesse des répliques.

Le réalisateur semble avoir été très inspiré pour Casanegra. On frôle le trop-plein, mais cela ne suffit pas à diminuer l’attention du spectateur pour un fignolé dans ses moindres détails. Dernière séance aujourd’hui.

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À 12 h 30 au Cinéma du Quartier latin.