Pour son premier long métrage de fiction, le réalisateur israélien Jorge Gurvich, 52 ans, a décidé de s'attaquer à un thème bien loin de lui: la vieillesse.

Mais ne laissez surtout pas le titre vous induire en erreur: Mme Moscowitz et les chats n'est pas l'histoire d'une pauvre grand-maman qui trouve du réconfort en s'occupant d'une armée de fidèles félins, mais celle d'une dame âgée qui lance des seaux d'eau froide sur tout ce qui miaule dans sa ruelle.

Cette ex-enseignante de français, interprétée avec brio par Moni Moshonov, est la fierté sur deux pattes. Même si elle vit seule, elle prend le soin de se maquiller et de s'habiller pour prendre son dîner.

Un beau matin cependant, tout son monde culbute avec elle dans les interminables escaliers de l'édifice qu'elle habite. Les semaines qui suivent et qui ont pour décor un hôpital israélien, la forcent à revoir ses crédos.

Dans la vulnérabilité qu'elle craignait comme la peste, Yolanda Moscowitz trouve à la fois amitié et amour. En résulte un film sans prétention, inégal dans le jeu de certains acteurs, éclipsés par le talent de l'actrice principale.