En pleine controverse en raison de bulletins de vote déficients utilisés pour déterminer les lauréats aux Jutra cette année, l’organisation a présenté ses excuses.


Hier, La Presse révélait que l’organisme Québec Cinéma, qui gère le gala des Jutra, a invité cette année les quelque 6000 membres des associations professionnelles chargés de déterminer les lauréats à voter même s’ils n’ont pas vu les films en lice. « Il n’est pas nécessaire d’avoir vu tous les films pour voter », dit une mention sur les bulletins de vote envoyés aux membres. La phrase a semé la controverse dans le milieu du cinéma.


Le président de Québec Cinéma, Pierre Even, a fait son mea-culpa, hier, par voie de communiqué. La porte-parole de l’organisme, Judith Dubeau, a fait savoir qu’il n’accorderait pas d’entrevue sur la question.


« Il y a un défaut de formulation sur les bulletins, c’est clair. Nous nous en excusons et ce sera corrigé à l’avenir, déclare le président. Il est important de rappeler qu’aucun changement n’a été apporté cette année au niveau du système de votation et que le nombre de bulletins de vote remplis est le même que les années précédentes. »

Pierre Even précise que les derniers Rendez-vous du cinéma québécois ont présenté tous les films finalistes sur grand écran et dans une formule de visionnement sur demande, et que cette information figurait sur tous les bulletins de vote envoyés aux gens du milieu.
L’attention sur le gala

À quelques jours du gala, qui sera diffusé dimanche à Radio-Canada en direct du Théâtre St-Denis, le président de Québec Cinéma tente de remettre les projecteurs sur la fête. « Nous portons maintenant tous ensemble nos énergies vers le gala de dimanche afin de ne pas porter ombrage aux gagnants », écrit-il.

Chez le producteur de la soirée, Henry Welsh, même son de cloche. « Les choses sont ce qu’elles sont. Maintenant, nous mettons tout notre cœur et toutes nos énergies pour livrer un gala impeccable. »

Fera-t-on allusion à cette controverse durant la cérémonie ? « C’est du direct. On ne contrôle pas ce que les gens vont dire », a répondu M. Welsh.