À quelques semaines de sa sortie en salle, le nouveau film de Xavier Dolan, Laurence Anyways, jouit déjà d’un succès d’estime auprès de la communauté. Par le biais de l’organisme Touscoprod, la participation volontaire de nombreux cinéphiles a permis d’amasser 29 000 $ pour la promotion du long métrage.

On en est donc à 82 % de l’objectif de 35 000 $ que les producteurs se sont fixé pour ce projet. Il reste un peu moins d’un mois avant la fin de la campagne de financement. Si l’objectif de 35 000 $ est atteint, ce sera une première pour un film québécois inscrit à Touscoprod.

Fondé en France, Touscoprod (touscoprod.com) est un organisme de « production communautaire » qui permet à des artisans d’amasser de l’argent auprès de cinéphiles désireux de soutenir des projets de cinéma en pleine production. L’organisme possède une antenne au Québec par le biais du Festival du nouveau cinéma.

En France, plusieurs créateurs ont récolté des fonds de cette façon pour financer leur film.
D’un projet à l’autre, les cinéphiles participants ont droit à des avantages. Ainsi, les participants ont pu suivre l’évolution du film de Xavier Dolan grâce à des nouvelles, photos et vidéos exclusives. Certains auront leur nom au générique. D’autres encore ont pu vivre l’expérience de la figuration.

« De façon générale, nos services sont à la disposition de ceux qui veulent faire des films, dit Thibault Desmoulin, représentant de Touscoprod à Montréal. Les réalisateurs ou producteurs déposent leur projet sur Touscoprod pour compléter leur budget en constituant une communauté de soutien. Leur campagne de souscription est aussi un moyen efficace de faire la promotion de leur film à travers les réseaux sociaux. »

Promotion
Par contre, pour que le financement se concrétise, l’objectif doit être atteint à 100 %. Dans le cas contraire, l’argent est retourné aux souscripteurs. Ce n’est que lorsque l’objectif est atteint que l’argent est remis au producteur.

Dans le cas de Laurence Anyways, Thibault Desmoulin rappelle que la somme de 35 000 $ servirait à des fins promotionnelles et non à la production du film. S’il y a un manque à gagner, ce sera donc dans le secteur de la promotion.

« Nous préférons pour l’heure écarter cette éventualité », indique Thibault Desmoulin, confiant.