Pour une jeune femme souffrant de vertige, la comédienne suédoise Rebecca Ferguson a vécu l'ivresse des hauteurs à son premier jour de tournage du cinquième volet de Mission: Impossible.

Accrochée au cou de Tom Cruise, l'imparable agent Ethan Hunt, Ferguson, 31 ans, a fait un saut dans le vide du toit de l'Opéra de Vienne. Et elle a enchaîné quantité d'autres cascades tout au long de ce cinquième opus affublé du sous-titre Rogue Nation et dont la réalisation a été confiée à Christopher McQuarrie.

Il faut comprendre que Mme Ferguson incarne Ilsa Faust, une mystérieuse agente qui «travaille» aux côtés d'Ethan et constitue son égale.

Dans Rogue Nation, Ethan Hunt et les membres de son organisation, l'IMF (pour Impossible Missions Force) sont appelés à combattre le Syndicat, une agence criminelle extrêmement dangereuse et létale.

Mais cela dit, peu de détails ont été dévoilés à ce jour sur le scénario du film qui sortira sur nos écrans le 31 juillet. C'est donc avec cette aura de mystère que nous nous sommes entretenu avec Mme Ferguson, qui a joué dans la série suédoise Willander avant d'amorcer sa carrière internationale en incarnant Elizabeth Woodville dans la minisérie britannique The White Queen et le personnage d'Ergenia dans Hercule.

Parlez-nous d'Ilsa Faust et de son état d'esprit au moment d'entrer en action.

Ilsa Faust est un agent secret très bien entraîné et elle est excellente au travail. Elle est, j'en suis convaincue, l'égale d'Ethan Hunt, qui se retrouve avec quelqu'un d'aussi bien qualifié face à lui. Mais elle est aussi très mystérieuse. À un point tel, d'ailleurs, qu'on ne sait pas si on doit lui faire confiance.

Ilsa est-elle très différente d'Ethan Hunt? Comment se complètent-ils?

Ils possèdent certaines similarités de caractère, du fait qu'ils travaillent dans le même domaine. À certains moments de l'histoire, cela va faire avancer les choses. Mais le fait d'être au même niveau de qualifications peut aussi entraver leurs actions.

Comment avez-vous intégré ce personnage?

Pour donner les traits à Ilsa, j'ai étudié des masses de films d'espions. Et j'ai aussi été attentive aux gens autour de moi. J'ai beaucoup écouté Tom [Cruise], qui est un bon professeur.

Le tournage a-t-il été très exigeant sur le plan physique?

C'était extrêmement physique! C'est sans doute le rôle physique le plus exigeant que j'ai eu à interpréter. Je n'avais pas fait de cascades auparavant. J'ai dû faire face à mes peurs. Par exemple, j'ai beaucoup le vertige. Mais je sortais de mes journées de tournage en me disant: Wow! J'ai réussi ceci ou cela (rires). Je suis très fière de ces journées dont je suis ressortie en me disant que j'avais réussi à affronter mes peurs. Cela aide à parfaire mes outils d'actrice.

Autrement, qu'est-ce que cela vous a apporté sur le plan professionnel?

J'ai pu constater à quel point faire un film d'action est exigeant! Je salue ceux qui investissent autant de temps dans cela. Pour des scènes de quelques secondes, il faut parfois des semaines, voire des mois, de travail et d'entraînement. Apprendre à plonger en eaux profondes, savoir retenir son souffle, chorégraphier les bagarres; tout cela demande beaucoup de préparation. Je regardais Tom, qui fait cela depuis des années, et c'était comme aller à une école de l'action.

Certains médias parlent de vous comme de la nouvelle «Ethan Hunt girl», comme on dit «James Bond girl». Cette désignation vous convient-elle ou préféreriez-vous être simplement reconnue comme Ilsa Faust?

Je me vois ici comme un nouveau personnage dans un nouveau film. Et je fais tout en mon pouvoir pour que les spectateurs aient autant de plaisir à le regarder que j'en ai eu à la faire.

Étiez-vous déjà une fan de Mission: Impossible?

J'étais une très grande fan de ces films, que j'ai vus plusieurs fois. De sorte que j'ai encore de la difficulté à admettre que je fais maintenant partie de cette aventure. J'ai toujours voulu faire des films d'action, et j'espère maintenant pouvoir en faire d'autres.