Il foulera le tapis rouge du Dolby Theater, le week-end prochain, pour assister à la soirée des Oscars. En lice pour le trophée du meilleur court métrage avec Henry, Yan England pourra compter sur sa mère, la productrice Diane England, pour vivre un beau moment dont elle est en grande partie responsable.

«Le cinéma est ma passion depuis que je suis tout petit et je voulais essayer de réaliser quelque chose. J'avais un mois de libre et ma mère m'a dit: «Yan, tu devrais essayer d'écrire quelque chose!», lance le jeune réalisateur.

Après Moi, un premier court réalisé il y huit ans, Yan England a réalisé Henry, un projet autofinancé, inspiré de la vie de son grand-père.

«C'est un homme qui a travaillé dans les services secrets anglais pendant la Deuxième Guerre mondiale. Basé en Italie, il y a rencontré ma grand-mère et ils sont tombés amoureux. Il est devenu producteur de cinéma là-bas. Il a tout perdu et a décidé de venir à Montréal pour repartir sa vie à zéro», raconte-t-il.

L'idée d'Henry est née dans un café de Montréal où Yan était avec son grand-père de 92 ans, Maurice, et sa mère. «Il se souvenait toujours de tout avec précision, dit-il à propos de son grand-père. Mais ce jour-là, il s'est retourné et m'a dit: "Est-ce que j'ai été un homme bon"? Ça m'a bouleversé qu'il ne se souvienne plus de son destin exceptionnel à cause de l'alzheimer et de la vieillesse.»

Après avoir fait la tournée des festivals aux États-Unis, Yan England a réalisé que son court métrage était admissible aux Oscars et a décidé de le soumettre.

«C'était un honneur que le talent de toute mon équipe puisse être vu par les membres de l'Académie», dit l'animateur de l'émission matinale de CKOI et comédien dans Yamaska, Trauma et L'appart du 5e.

Confidence

«Ma résolution 2013 est de jouer dans un long métrage.»



QUESTIONS/RÉPONSES

Avec qui changerais-tu de carrière?


J'aimerais être dans l'univers de Steven Spielberg: de E.T à Intelligence artificielle, j'aimerais plonger dans son monde.

Qu'est-ce qui t'a donné le goût de faire ce que tu fais comme métier aujourd'hui?

C'est en faisant de la figuration quand j'avais 7 ans dans une émission jeunesse qui s'appelait Robin et Stella. Je suis arrivé sur le plateau de tournage et je suis tombé en amour avec tout ça. Puis j'ai découvert mon idole, Charlie Chaplin, qui réalisait, produisait et jouait dans ses films. Mon grand-papa Maurice était producteur de cinéma en Italie et il a passé sa passion à ma mère, qui me l'a ensuite transmise!

Qui te fait rire dans la vie?

Je suis un grand fan de Gad Elmaleh. Je l'ai vu en spectacle à Montréal et je suis tombé sous le charme. Il a un humour fin, intelligent et imagé, et il maîtrise vraiment la scène!

Avec qui rêves-tu de travailler?

Beaucoup de réalisateurs québécois comme Denys Arcand, ou Luc Picard et Xavier Dolan pour voir comment ils réalisent tout en jouant dans leurs films.

Le film qui t'a le plus marqué?

Le dictateur, Les temps modernes et Le kid de Charlie Chaplin. Je suis un fan de cinéma, alors il y en a beaucoup!

Une émission que tu aurais aimé animer?

La première mouture des Débrouillards animée par Gregory Charles et Marie-Soleil Tougas. J'adorais ça et j'ai eu la chance de la coanimer avec Gregory par la suite.

Un plaisir coupable?

Les dessins animés. Je viens d'acheter le coffret de Goldorak, même si c'est un peu plus vieux que ma génération. Je suis vraiment fan des Belle et Sébastien, Candy, Astro le petit robot ou Les mystérieuses Cités d'or dont je connais la voix hors-champ par coeur!

Quel serait le titre de ta biographie?

«En travaillant fort, on réalise tous ses rêves». Il y a pas mal de belles choses qui se passent en ce moment pour moi. Alors c'est vrai que tout est possible!