Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas dans les salles de cinéma. Les films québécois et étrangers ont connu une embellie au grand écran en 2015, tous les deux aux dépens des productions américaines.

Selon la firme Cinéac, qui compile les recettes des films dans les salles québécoises depuis 1993, le cinéma québécois a atteint 7,2 % de parts de marché l'an dernier, comparativement à 5,9 % en 2014.

Quatre films d'ici ont dépassé le cap du million de dollars au box-office: La guerre des tuques 3D (3,2 millions $), Le mirage (2,8 millions $), La passion d'Augustine (1,8 million $) et Paul à Québec (1,2 million $).

En termes de recettes brutes, comprenant les taxes TOS et TVQ, le cinéma québécois est passé de 10,1 millions de dollars canadiens en 2014 à 13 millions $ en 2015, soit une augmentation de 28 %.

Malgré la popularité d'internet et du cinéma maison, le box-office total des salles au Québec a connu une hausse de 6,4 % en 2015. Mais ce ne sont pas les films américains (des parts de marché en baisse de cinq points à 79 %) qui en ont le plus profité.

Et ce, même si les champions du box-office au Québec demeurent des mégaproductions hollywoodiennes telles que Star Wars: the Force Awakens (9,7 millions $), Jurassic World (9 millions $) et Minions (8,2 millions $).

Comme le cinéma québécois, les films étrangers - principalement grâce à des mégaproductions comme Cinderella et Mad Max: Fury Road - ont connu une hausse de leurs parts de marché, passant de 1,9 % à 9,5 % en 2015.

Le cinéma français, pour sa part, a dû se contenter de parts de marchés résiduelles de seulement 4 %.

Chez les distributeurs, les Canadiens de Séville/eOne ont talonné Universal avec des parts de marché de 17, 4 %, contre 20,5 % pour le major américain. La firme canadienne a toutefois présenté un total de 77 films en salles, comparativement à 24 de la part d'Universal.