Après, avec maints coups d'éclat, avoir tout tenté pour sauver sa femme d'une mort certaine dans le long métrage Nitro, Max est maintenant engagé dans une incroyable course contre la montre pour sauver son fils Théo des griffes du monde criminel.

Huit ans après la sortie du film original, le long métrage Nitro Rush est maintenant à la fin d'un tournage endiablé de 34 jours au cours desquels les comédiens ont été littéralement happés par un tourbillon de cascades et de situations invraisemblables. Les représentants des médias ont pu s'en rendre compte, mardi, au cours d'une ouverture de plateau au golf de Verchères.

À la tête de ce projet, on retrouve le même trio que dans le film original: Alain Desrochers à la réalisation, Guillaume Lemay-Thivierge dans le rôle principal de Max et Antoine Desrochers, fils du réalisateur, dans celui de Théo, qui a quitté le monde de l'innocence pour celui du passage à l'âge adulte.

Le scénario, écrit par Martin Girard, nous fait suivre un Max qui, condamné pour l'homicide involontaire d'un policier (voir le film original), s'évade de prison afin de voler au secours de son fils recruté par une organisation criminelle. Organisation dirigée par Daphnée (Madeleine Péloquin), une femme sans scrupules. Attention: choc en vue!

La distribution comprendra aussi Raymond Bouchard, Alexandre Goyette, Antoine Olivier Pilon, Michel Charrette et Andreas Apergis.

En attendant la sortie du film, attendu à l'été 2016, La Presse a rencontré six des principaux artisans.

Guillaume Lemay-Thiviserge (Max)

«Retrouver Max, c'est comme rechausser des chaussures que j'aimais», dit Guillaume Lemay-Thivierge, qui s'est «reconnecté» au personnage au moment des auditions. «Même s'il y a beaucoup d'action, Max est un gars très calme et posé. Et depuis l'histoire originale, il s'est visiblement assagi. On ne le sent plus comme un jeune en révolte. Il a acquis une certaine sagesse. Tellement que c'est ce qui va l'inciter à vouloir sortir de prison pour aller sauver son fils, parce que ce dernier est en train de prendre une mauvaise direction de vie.» Lemay-Thivierge est au comble du bonheur lorsqu'il enchaîne les cascades et se sent dans son élément. «Ça ne me traumatise pas, dit-il. S'il y a des choses que je refuse de faire ou que je veux faire différemment, je le signale et on modifie le travail en conséquence. Mais là où je suis à l'aise, je suis prêt à aller loin.»

Photo Martin Chamberland, La Presse

Guillaume Lemay-Thivierge est au comble du bonheur lorsqu'il enchaîne les cascades.

Madeleine Péloquin (Daphnée)

«Daphnée est le pendant de la James Bond Girl qu'on aime détester, dit la comédienne qui incarnait soeur Cécile dans Pour l'amour de Dieu de Micheline Lanctôt. C'est une femme de tête, très forte, indépendante, toujours en puissance. En civil, elle se présente sous un jour très différent, en blanc, perchée sur des talons hauts, dans une Audi décapotable. Mais elle reste toujours à la tête de l'opération dans laquelle est pris Théo. Autant elle utilise ses charmes, autant elle utilise des poings lorsque vient le temps de se battre. C'est une super woman moderne. Pour moi, ce rôle est des plus intéressants parce que Daphnée est une femme qui se tient debout toute seule. Souvent, on est la femme de, la blonde de, l'amie de, la mère de, etc. Mais certainement pas ici!»

Photo Martin Chamberland, La Presse

Dans Nitro Rush, Madeleine Péloquin incarne Daphnée, une femme de tête, très forte, indépendante, toujours en puissance.

Jean-Nicolas Verreault (Hugo)

Connaissez-vous bien votre tableau périodique? demande-t-on à Jean-Nicolas Verreault, qui incarne Hugo, chimiste aux accointances, disons, explosives. «Pas du tout! répond ce dernier. Mais Hugo est un chimiste particulier. Au-delà de ses connaissances de chimie, il a aussi un parcours dans le genre du gars qui a fait l'Irak!» Un genre de chimiste à la Breaking Bad, propose-t-on. «Oui, mais en plus méchant encore, dit M. Verreault. C'est un taré. Les choses ne vont pas nécessairement très bien dans son cerveau.» Ce dernier, qu'on reverra dans la prochaine saison de Nouvelle adresse, n'en est pas à son premier rôle du genre puisqu'il incarnait un psychopathe dans La loi du cochon d'Érik Canuel. Pour nous donner une idée de la dose d'adrénaline qu'il y aura dans Nitro Rush, Verreault déclare: «C'est, sincèrement, le film où j'ai vu le plus d'action en lisant simplement le scénario.»

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Jean-Nicolas Verreault campe le rôle de Hugo, un chimiste au tempérament particulier.

Alain Desrochers (réalisateur)

Toujours aussi franc en entrevue, Alain Desrochers ne cache pas que les producteurs du film ont dû être patients et convaincants pour lui faire adopter le principe d'une suite à Nitro. «Ça ne me tentait pas, dit-il. Et je ne voulais pas tomber dans le piège des films d'action et de chars, que les Américains font très bien. J'ai été convaincu lorsque j'ai eu une idée de faire un film d'action pour l'action et d'avoir la chance de travailler à nouveau avec cet acteur exceptionnel qu'est Guillaume. Il fait encore toutes ses cascades et va encore plus loin que dans le premier film. Alors que dans l'original, il y avait beaucoup de cascades de voitures, ici, ce sont des actions complètement physiques: sauter des clôtures, passer à travers des vitres, faire de l'arbre en arbre, se battre avec des malfrats. J'avais envie de le faire, car au Québec, c'est le genre d'action qu'on pouvait se permettre.»

Photo Martin Chamberland, La Presse

Madeleine Péloquin aux côtés du réalisateur Alain Desrochers.

Antoine Desrochers (Théo)

«Théo est encore mineur, il ne sait pas trop quoi faire de sa vie, mais il se débrouille avec ce qu'il a, dit le jeune comédien qu'on a vu dans Nouvelle adresse. Il est introverti et ne cherche pas à exprimer son opinion haut et fort. Il reste dans sa bulle, ses affaires. Il ne me ressemble pas!» Le jeune comédien dit qu'il a fait dans ce film ses premières vraies cascades et a apprécié l'expérience. «C'est quelque chose de très physique, et moi qui aime bouger, j'ai adoré ça! Se lancer en bas d'un toit, faire de la tyrolienne, sortir d'une voiture en mouvement, etc., ce ne sont pas des choses qu'on fait normalement dans la vie.» Et le fait d'être dirigé par le paternel? «Il a fallu mettre les choses au clair et établir une dynamique de travail dès le départ. Mais une fois cela fait, ça va très bien!»

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Antoine Desrochers incarne Théo, un jeune homme introverti qui ne cherche pas à exprimer son opinion haut et fort.

Antonello Cozzolino (producteur)

«Nitro Rush est à mon sens un film avec un enjeu universel, soit celui d'un père voulant sauver son fils, indique Antonello Cozzolino, de la maison de production Attraction Images (Amsterdam). Mais il y a aussi un enjeu éthique parce que le jeune Théo veut participer à un coup pour voler une recette de drogue, ce à quoi son père s'oppose. Alain a une façon de tourner qui est assez accessible. On entre toujours facilement dans ses films. C'est pour cette raison que nous avons décidé de faire cette suite. Il fallait pour moi que ce soit une histoire réaliste et plausible. Je ne voulais pas non plus faire un film de chars; faire passer l'émotion dans des voitures, c'est pas mal difficile.»

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Le producteur de Nitro Rush, Antonello Cozzolino.