Qualifiant le projet de «sublime», l'acteur Marc-André Grondin a prêté sa voix à la narration de la version française de La fin de Pinky, un court métrage d'animation 3D inspiré des plus purs films noirs et campé dans le Red Light montréalais.

Film portant une facture des plus classiques (dessins aux crayons et au pastel), l'oeuvre de huit minutes nous entraîne boulevard Saint-Laurent durant une soirée glauque et sans chaleur, alors qu'un certain Johnny veut régler son cas à Pinky, jeune truand qui l'a vendu à la police. Une femme louche qui fréquente le secteur tente de l'en dissuader.

«On m'avait envoyé le scénario de la version anglaise avec une première ébauche visuelle. J'ai trouvé l'histoire très belle. J'ai été très attiré par le ton, l'ambiance, le côté film noir, le Red Light de Montréal. Juste cette première ébauche, je trouvais ça génial», dit le comédien.

Le film est une adaptation de la nouvelle de Heather O'Neil et est devenu le premier projet personnel de Claire Blanchet à sa sortie de l'école. «J'ai lu la nouvelle dans The Walrus et j'ai adoré cette histoire de Montréal ancrée dans le film noir», dit Mme Blanchet.

Vendredi dernier, à la salle de projection Pierre-Perrault de l'ONF, la copie 1 du film a été présentée à tous les membres de l'équipe, à d'autres employés de l'ONF et à quelques représentants des médias.

Usage fort à propos de la 3D

L'ambiance de ce play-back était festive et joyeuse. Mme Blanchet, une jeune femme qui a de l'enthousiasme à revendre, a remercié un à un tous ceux qui l'ont aidée dans ce projet né en 2008. Une fois la projection du film dans ses deux versions terminée, d'aucuns ont non seulement salué le travail des responsables, mais aussi l'usage fort à propos de la 3D et la trame sonore signée Geneviève Levasseur.

Marc-André Grondin fait partie de ceux qui ont été happés par cet environnement sonore. «Sans jeu de mots, la 3D ajoute encore plus de profondeur visuelle au film, dit-il. Tu es aspiré dans cet univers très dark avec ses teintes rouges, noires, brunes, les ombrages, les silhouettes. Le travail d'animation est magnifique et la musique aussi est sublime. Elle donne encore plus d'âme à l'histoire.»

L'ONF va maintenant partir à la recherche d'un festival pour présenter La fin de Pinky en première mondiale.