Des expos, des hommages, des activités spéciales et beaucoup de cinéma. La Cinémathèque québécoise n'a pas l'intention de rester silencieuse droit pour son 50e anniversaire.

L'institution du boulevard De Maisonneuve a dévoilé plus tôt cette semaine les nombreux événements qui seront présentés jusqu'en avril 2014 pour célébrer son demi-siècle d'existence.

La plupart des activités auront lieu à partir du mois de septembre, mais l'ouverture officielle aura lieu le 19 avril, avec l'inauguration de Secrets et illusions, une nouvelle exposition permanente sur l'histoire des effets spéciaux au cinéma.

De Georges Méliès à Adrien Morot (Le monde de Barney) en passant par Dick Smith (The Exorcist) et Ray Harryhausen (Le Choc des Titans, Jason et les Argonautes), cette expo permettra de démystifier les trucages célèbres du septième art et expliquera comment le Québec s'est imposé dans cette industrie en constante évolution, qui est passée en moins de 50 ans des effets artisanaux au CGI.

Côté films, trois grandes rétrospectives de cinéastes sont à souligner. Le Québécois André Forcier lancera le bal en septembre, suivi du Français Jean Grémillon (en décembre) et du «maître» Orson Welles à l'hiver 2014. Fait à noter: plusieurs films d'André Forcier sont toujours inaccessibles, un scandale étant donné l'importance de son oeuvre. La Cinémathèque espère que cet hommage sera l'occasion d'en remettre un certain nombre en circulation.

D'autres rétrospectives, plus marginales, seront consacrées à l'art vidéo au Québec (mars 2014) et à des cinéastes d'animation mondialement reconnus, comme le Hongrois George Pal, l'Estonien Priit Pärn et la Québécoise Martine Chartrand, spécialiste de la peinture sur verre et auteure du récent MacPherson.

Enfin, la Cinémathèque profitera de ce 50e anniversaire pour mettre en valeur sa collection de 2000 appareils audiovisuels anciens. Du 20 juin au 23 août, la salle Norman-McLaren accueillera l'exposition Volets du village global, sur l'histoire de la télé au Canada depuis les années 50, en plus d'exhiber dans son Foyer un certain nombre de machines antédiluviennes, comme le Cinématographe no 16 des frères Lumière (actuellement exposé) ou le Kodascope Library, un cabinet de projection qu'on pourrait décrire comme le «Netflix des années 30».

La Cinémathèque en chiffres

> 40 000 films et vidéos

> 15 000 scénarios

> 30 000 émissions de télé

> 50 000 livres

> 28 000 affiches

> 600 000 photos

> 3000 revues

> 50 ans d'existence