Avec La mise à l'aveugle, son deuxième long métrage de fiction, le réalisateur Simon Galiero revient par la grande porte au Festival du nouveau cinéma (FNC), où il avait remporté le prix du meilleur film canadien avec Nuages sur la ville en 2009.

Son nouvel opus, dont le titre est inspiré du terme de poker signifiant une mise obligatoire, est projeté ce soir en ouverture officielle de la 41e présentation du festival.

Nous reviendrons plus longuement sur La mise à l'aveugle au moment de sa sortie commerciale, en décembre prochain. D'ici là, M. Galiero s'est prêté à une entrevue éclair.

Q : Vous êtes vous-même amateur de poker. En quoi cela vous a-t-il inspiré?

R : Dans les tournois semi-professionnels, on se retrouve souvent avec des centaines d'amateurs de poker dans une grande salle. On passe des heures à jouer avec des gens aux caractères différents. On en vient à les connaître, à distinguer les personnalités d'un individu à l'autre. Pour moi, il y avait un excellent terreau pour construire un scénario.

Q : Parlant de caractère, quelle est la personnalité de Denise, le personnage principal du film?

R : Il m'est arrivé, en jouant, de rencontrer ce type de femmes qui ont 60-65 ans et qui se retrouvent dans des tournois. Elles sont très discrètes et pourtant, il arrive qu'on les retrouve à 2 h du matin devant un tas de jetons, en train de plumer tous les autres joueurs autour de la table. En créant le personnage de Denise, j'ai essayé d'imaginer le quotidien de telles personnes.

Q : En quoi la comédienne Micheline Bernard sert-elle le personnage?

R : Elle est digne et douée d'une grande prestance, tout en ayant un côté plus populaire. De plus, c'est une actrice généreuse et très expressive, notamment dans le regard. Cela tranchait avec le personnage de Denise, qui est une femme très intérieure. Le rôle est très contenu et, en ce sens, le regard de Micheline apporte un beau contraste.

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Ce soir, à 19 h, au Théâtre Maisonneuve. Samedi 13 octobre, à 15 h 30, au Quartier latin.