Le réalisateur Philippe Falardeau a participé à la scénarisation du film Au nom du fils du cinéaste belge Vincent Lannoo, présenté au Festival du film francophone de Namur.

Mettant en vedette la comédienne Astrid Whettnall, le film porte également la signature de Vincent Lannoo et d'Albert Charles à titre de scénaristes.

«J'ai rencontré Vincent au Festival des films du monde en 2001, alors qu'il venait présenter Strass, un faux documentaire mordant sur l'École de théâtre de Bruxelles», raconte le réalisateur de Monsieur Lazhar. «Le printemps dernier, il m'a demandé de me joindre à l'écriture de son film, qui est un long métrage de fiction à petit budget. Il voulait que je participe au brainstorming. Lui, Albert Charles (nom fictif d'une personne requérant l'anonymat) et moi, nous nous sommes enfermés dans un chalet de Haute-Savoie durant une semaine pour travailler le scénario.»

Au nom du fils raconte la vie d'une femme de foi qui est confrontée à la pédophilie des prêtres et au suicide de son fils. Elle est entraînée dans une spirale de vengeance.

«Le film est un regard cinglant sur l'Église et la protection de prêtres pédophiles dans l'Église de Belgique. Mais ce n'est pas un problème unique à la Belgique, souligne le cinéaste. Il y a dans ce long métrage un humour décalé et noir. Ce n'est pas un film qu'on va prendre au premier degré. C'est très frontal, à haut risque. Ce sera critiqué, controversé. Par contre, comme spectateur, c'est le genre de film que j'irais voir.»