120 battements par minute, Grand Prix du dernier festival de Cannes, une vaste fresque sur les années sida, a été désigné mardi pour être le candidat de la France à l'Oscar du meilleur film étranger, a annoncé le Centre national du cinéma.

Réalisé par Robin Campillo, le film devra toutefois attendre janvier pour savoir si l'Académie des Oscars le nomme dans la catégorie. Un sort qui avait souri l'an passé à Elle de Paul Verhoeven, tandis qu'Isabelle Huppert avait été nommée dans la catégorie «meilleure actrice». Sans récompense au bout.

120 battements par minute était passé tout près de la Palme d'or du Festival de Cannes, finalement décernée au film suédois The Square. Ce film qui raconte de l'intérieur le combat de l'association française Act Up au début du sida continue de bouleverser les spectateurs dans les salles, bien après l'onde de choc cannoise.

«C'est un film ambitieux, engagé, porté par l'interprétation remarquable d'une nouvelle génération d'acteurs, qui a bouleversé les festivaliers du monde entier, de Cannes à Toronto. Avec 120 battements par minute, Robin Campillo nous offre un film exceptionnel sur un sujet cruellement universel et toujours d'actualité», a souligné mardi Frédérique Bredin, la présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).

Pour représenter la France, étaient également candidats Le redoutable de Michel Hazanavicius et Barbara de Mathieu Amalric.

La 90e cérémonie des Oscars aura lieu le 4 mars 2018.

Benoît Magimel condamné avec sursis pour tentative d'achat de stupéfiants

PARIS - Le comédien français Benoît Magimel, interpellé à Paris dans la nuit de dimanche à lundi, a été condamné mardi à trois mois d'emprisonnement avec sursis pour "tentative d'acquisition" de stupéfiants et consommation d'héroïne et de cocaïne.

Au cours d'une courte audience publique devant un tribunal, Benoît Magimel, mèches blondes et combinaison de jogging à capuche, a reconnu consommer de la cocaïne et de l'héroïne depuis avril 2016.

L'acteur de 43 ans a assuré avoir pris de la drogue pour la dernière fois "il y a un mois".

Il a reconnu avoir contacté un dealeur pour se procurer, dans la nuit de dimanche à lundi, de la cocaïne contre 200 euros. Transaction interrompue lorsqu'il a été interpellé au volant de sa voiture, avec l'homme, à contre-sens dans une rue à sens unique.

Dans le véhicule, les policiers ont découvert un pochon contenant notamment de l'héroïne.

Les tests salivaires pratiqués sur l'acteur se sont révélés négatifs à la cocaïne ou au cannabis, a rappelé le juge. En revanche, ses urines étaient positives aux opiacés - ce qui peut correspondre à un traitement médical qu'il suit, selon sa défense.

Benoît Magimel "est en souffrance", a déclaré son avocat, Me Pascal Garbarini. "C'est une lutte de tous les jours, il consulte, il est sous traitement, il essaie vraiment d'arrêter".

Ces trois mois d'emprisonnement avec sursis sont assortis d'une mise à l'épreuve de 18 mois avec obligation de soins, sous peine de révocation du sursis.

En juin, l'acteur avait été condamné en appel à 5.000 euros d'amende pour avoir renversé une piétonne l'an dernier à Paris et, en 2014, à 1.200 euros d'amende pour conduite sous l'emprise de stupéfiants.

Révélé à l'âge de 13 ans dans le film culte "La vie est un long fleuve tranquille" (1988), Benoît Magimel a remporté le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2001 pour son rôle dans "La pianiste" de Michael Haneke. Il a obtenu en 2016 le César du meilleur acteur dans un second rôle pour "La Tête haute" d'Emmanuelle Bercot.