Depuis 16 ans, les Jutra célèbrent le talent et la diversité du cinéma québécois. En prévision de la cérémonie, qui a lieu dimanche soir, La Presse a réuni 10 acteurs en nomination pour une séance de photos et leur a demandé s'ils trouvent que le cinéma québécois est accessible. Voici leurs réponses.

Rose-Maïté Erkoreka

(Catégorie: meilleure actrice)

Louis Cyr: l'homme le plus fort du monde

«J'aime que le cinéma soit diversifié, et en ce moment, je trouve qu'il y a une belle palette: des films un peu plus underground, de grosses comédies comme Hot Dog et des films rassembleurs comme Louis Cyr

Antoine Bertrand

(Catégorie: meilleur acteur)

Louis Cyr: l'homme le plus fort du monde

«Le cinéma québécois est accessible à qui veut bien le trouver. C'est sûr qu'on ne peut pas tordre le bras de personne, mais pour des gens qui sont curieux, les films sont trouvables. Peut-être qu'en salle, ça peut être difficile à voir, car la vie en salles peut être courte pour certains films, mais la journée que tu veux en voir, tu peux en trouver quelque part.»

Benoît Gouin

(Catégorie: meilleur acteur de soutien)

Gabrielle

«Je pense que c'est une question de curiosité. Si leur curiosité est stimulée, [les gens] vont aller au cinéma et se rendre compte qu'on offre une gamme incroyable de films de tous genres. Il faut juste sortir de l'ornière. Mais oui, le cinéma se porte bien.»

Vincent-Guillaume Otis

(Catégorie: meilleur acteur de soutien)

Gabrielle

«C'est David contre Goliath. Un film québécois contre Hunger Games, c'est difficile. Mais ça me fait penser à des jeunes du secondaire que j'ai rencontrés, il y a quelques jours, pour leur parler de Gabrielle. Ils ont vu le film et ont adoré. Mais c'est sûr que ces jeunes-là, lorsqu'ils vont aller dans un complexe de cinéma, s'ils ont le choix, ils n'iront pas voir Gabrielle, ils vont aller voir Hunger Games. Alors, il faut se demander comment on peut faire pour mettre notre cinéma à l'avant-plan.»

Alexandre Landry

(Catégorie: meilleur acteur)

Gabrielle

«Il y a plein de pays où on n'a pas le droit de dire ce qu'on veut à travers le cinéma. Nous, nous avons ce privilège-là et je pense que nous n'en sommes pas assez conscients. Donc, oui, je crois que le cinéma est accessible, mais je ne pense pas que les gens ont cette flamme-là en ce moment.»

Pierrette Robitaille

(Catégorie: meilleure actrice)

Vic + Flo ont vu un ours

«Il est accessible aux gens qui sont prêts à le découvrir. Et je pense que plus on en voit, plus on apprécie. C'est comme n'importe quelle discipline artistique: théâtre, opéra. Il faut simplement avoir un peu d'intérêt.»

Mélissa Désormeaux-Poulin

(Catégorie: meilleure actrice de soutien)

Gabrielle

«Oui, il est accessible et varié. En plus, il nous ressemble, mais il s'exporte aussi. Mais il faut le consommer, parce qu'on ne peut pas faire ça pour personne.»

Gilles Renaud

(Catégorie: meilleur acteur de soutien)

Le démantèlement

«C'est une crise un peu mondiale, et quand on se compare, on se console. Il y a des centaines de pays, qui ont à peu près notre population, qui ont aussi des difficultés. Si l'on se compare avec le cinéma belge, norvégien et italien, on voit bien qu'il se passe quelque chose de bien au Québec.»

Marie-Évelyne Lessard

(Catégorie: meilleure actrice)

Les manèges humains

«On peut prendre la question à plusieurs niveaux. Au niveau physique, je pense que non. J'ai de la famille en Beauce, et ce qu'on peut trouver au seul cinéma, ça va être la plupart du temps des films américains. Alors, déjà là, l'accessibilité est restreinte et ça met une barrière aux petits films, aux films d'auteur.»

Chloé Bourgeois

(Catégorie: meilleure actrice)

Diego Star

«Oui, il est accessible. J'emmène même mon fils de 5 ans voir des films québécois, et il adore ça. La seule chose que j'aimerais est qu'il y ait de petites salles de cinéma dans les quartiers. Je n'aime pas aller dans de gros centres qui coûtent les yeux de la tête. Mais j'aimerais rencontrer mes voisins dans une petite salle de cinéma. Je pense qu'il faut revenir à ça.»

Ce qu'ils portent

Rose-Maïté Erkoreka

Robe noire avec jupe transparente en crinoline, Héricher; collier et chaussures Aldo

Antoine Bertrand

Veste en laine Ralph Lauren, chez La Baie; carré de poche en soie, frankandoak.com

BenoÎt Gouin

Complet et chemise, Hörst; chaussures en suède, Mr. B's

Vincent-Guillaume Otis

Complet en laine et veste sans manche, Topman, chez La Baie; chemise en coton, 31, chez Simons; cravate en soie, Blick, chez Simons; chaussures Oxford, John Fluevog

Alexandre Landry

Chemise à pois noirs, coton et élasthane, A else; noeud papillon noir en soie, Blick, chez Simons; pantalon CIN Tailleurs; chaussures John Fluevog

Pierrette Robitaille

Robe en dentelle, Nadya Toto; châle noir, Echodesign, chez La Baie; boucles d'oreilles Anne-Marie Chagnon; chaussures Call It Spring

Mélissa Désormeaux-Poulin

Robe à décolleté plongeant et épaulettes de plumes, Nadya Toto; chaussures en velours, Noblez, chez Go West

Gilles Renaud

Complet marine Hugo Boss; chemise en coton, chez Simons; chaussures Oxford, Aldo

Marie-Évelyne Lessard

Robe en dentelle, Nadya Toto; collier Marc Jacobs, chez Holt Renfrew, bague Anne-Marie Chagnon; chaussures en similisuède, Aldo

Chloé Bourgeois

Robe sans manches fleurie avec ceinture, Gabby Skye, chez La Baie; chaussures en velours, Noblez, chez Go West

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Photographe: David Boily, La Presse

Membres de l'équipe de production: Francis Léveillé (graphiste) et Stéphan Doe (chef de division), La Presse

Styliste: Mélanie Brisson (melaniebrisson.blogspot.com)

Stylistes adjointes: Marie-Claude Langlois et Marie-Ève Pasquette

Maquilleurs: Eddie Malter, maquilleur officiel L'Oréal Paris, Alexia Baillargeon, maquilleuse L'Oréal Paris, Alexandra Munoz, maquilleuse L'Oréal Paris

Coiffeuses: Evangelia Pavlakos et MarieJosée Galipert

La séance de photos a eu lieu au Centre Phi (phi-centre.com), situé au 407, rue Saint-Pierre, à Montréal.