C'était un jeudi matin de fin de tempête. Les rues de Montréal étaient encore couvertes de neige et de gadoue. Ils sont arrivés un par un et, à travers le dédale des couloirs de La Presse, ont été conduits au studio où les attendaient stylistes, maquilleuse, coiffeuse, photographe, vidéaste, etc.

Sept comédiens et comédiennes en nomination pour des prix Jutra d'interprétation. Pendant qu'ils se préparaient pour cette séance, ils ont jasé métier et météo, fringues, bijoux et Botox. Ils ont pris le temps de se complimenter.

«T'es beau, mon gars», a lancé Marilyn Castonguay à Ali Ammar. «Vas-tu tenir debout?», a gentiment lancé Sophie Lorain à Micheline Bernard, qui portait un lourd collier. «C'est ma première expérience et je trouve ça très agréable de porter du Marie Saint Pierre», a lancé Mme Bernard.

Il y a eu de petits accrocs. Comme pour Gildor Roy qui, derrière le paravent, a lancé: «Les chaussures, ça ne va pas bien.» On est venu à sa rescousse et tout est rentré dans l'ordre.

«Pour cette séance, j'ai gardé les hommes en noir et mis l'accent sur les femmes avec des tenues éclatées et colorées ou de méga-accessoires», a expliqué la styliste Mélanie Brisson.

Aux commandes de l'image, Marco Campanozzi, assisté de Stéphan Doe, multipliait les recommandations: «Un peu plus à gauche, avance d'un pas, une main sur votre hanche, s'il vous plaît.» «L'éclairage nuancé et dramatique de l'endroit ainsi que l'attitude des acteurs contribuent à créer une ambiance cinématographique», a-t-il dit à propos de son travail.

Quelques jours plus tard, c'était au tour de trois réalisateurs et des comédiens Dominique Quesnel, Sébastien Ricard, Guy Nadon et Marc-André Grondin (ci-dessus) d'être photographiés. Pour cette 15e Soirée des Jutra célébrant le cinéma québécois, ce rendez-vous photo des nommés a été glam, chic et très convivial.