L'acteur Burt Reynolds, vedette d'Hollywood dans les années 70 et 80, est mort jeudi à l'âge de 82 ans, a confirmé son entourage.

«C'est avec le coeur brisé que j'ai dit au revoir à mon oncle aujourd'hui», a écrit dans un communiqué la nièce de l'acteur, Nancy Lee Hess.

Le comédien, né en 1936, était particulièrement connu pour son rôle dans Deliverance, en 1972 aux côtés de Jon Voight, et avait également donné la réplique à Mark Wahlberg dans le film de Paul Thomas Anderson Boogie Nights (1997).

L'acteur américain était également la vedette du succès Smokey and the Bandit (1977).

Burt Reynolds est décédé dans un hôpital en Floride, a confirmé au Hollywood Reporter son agent Erik Kritzer.

La cause de sa mort est un arrêt cardiaque, a ajouté le site spécialisé.

«Il avait eu des soucis de santé mais c'était totalement inattendu», a précisé sa nièce.

L'acteur, ayant débuté sa carrière à la fin des années 50, était aussi passé derrière la caméra, réalisant plusieurs films dans les années 70 et 80.

En 1998, Burt Reynolds est nommé pour l'Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation de Jack Horner, un producteur de films pornographiques dans la comédie dramatique Boogie Nights. S'il n'obtient pas le fameux sésame - revenant à Robin Williams dans Good Will Hunting - il gagne, cette année-là, un Golden Globe pour ce même film.

L'acteur, à la moustache impeccable, avait été salué l'an dernier par la critique pour sa prestation dans le film indépendant The Last Movie Star.

Plus récemment, il était question qu'il rejoigne le casting du prochain film de Quentin Tarantino, Once Upon a Time In Hollywood, aux côtés de Leonardo DiCaprio ou encore Brad Pitt, dans ce long métrage consacré aux meurtres commis par Charles Manson et ses disciples dans les années 60.

«Mon oncle avait hâte de travailler avec Quentin Tarantino et le casting fantastique qui avait été réuni», a confié sa nièce.

Si le comédien, à la réputation d'un tempérament bien trempé, a joué dans des productions acclamées par la critique, de nombreux films dans lesquels il apparaissait pouvaient être qualifiés de populaires et donc plus enclins à se faire étriller par la critique.

Dans les années 70 et au début des années 80, des films comme Smokey and the BanditStarting Over et The Best Little Whorehouse in Texas ont connu un franc succès au box-office.

«Disparition d'une légende» 

«Je ne me suis pas intéressé à de nouveaux auteurs ou à des rôles à risques parce que je n'étais pas intéressé à l'idée de me lancer des défis en tant qu'acteur. Je cherchais à passer du bon temps», écrivait Reynolds dans ses mémoires en 2015, intitulées But Enough About Me.

«Et donc j'ai manqué de nombreuses occasions de montrer que je pouvais jouer des rôles sérieux», ajoute-t-il. «Quand je me suis finalement réveillé et essayé de faire ça bien, personne ne m'a donné ma chance».

Après l'annonce de sa disparition, les hommages de célébrités se sont multipliés.

«Burt Reynolds était l'un de mes héros. Il était un pionnier», a salué sur Twitter Arnold Schwarzenegger, tandis que le héros de Lord of the Rings, Elijah Wood, a regretté la «disparition d'une légende».

Le champion de tennis Boris Becker a également tenu a lui rendre hommage, assurant, sur le même réseau social, que Reynolds était «l'une des dernières vedettes d'Hollywood».

Avec une carrière de près de six décennies et une centaine de films à son actif, Burt Reynolds aura marqué l'histoire du cinéma américain.

AP

Burt Reynolds lors de l'inauguration de son étoile sur le Hollywood Walk of Fame, en 1978.