Aux yeux des admirateurs de l'univers cinématographique Marvel, Ant-Man a probablement eu l'effet d'une brise rafraîchissante, après un épisode beaucoup plus «sérieux» (Avengers: Age of Ultron). Ant-Man and the Wasp (Ant-Man et la Guêpe en version française) semble tenir exactement le même rôle. Encore plus drôle que l'opus précédent, le huitième épisode de la Phase III arrive dans la séquence exactement au même endroit, soit après l'apocalyptique Avengers: Infinity War.

Bien sûr, on retrouve ici les mêmes personnages, mais ce nouveau film se situe plutôt dans la continuité de Captain America : Civil War sur le plan narratif.

Après une mission ayant mal tourné en Allemagne, l'ancien repris de justice Scott Lang, alias Ant-Man (Paul Rudd), a été poursuivi par le gouvernement pour avoir enfreint la loi régissant les superhéros. Au moment où le récit d'Ant-Man and the Wasp commence, sa peine d'assignation à résidence tire à sa fin. Divorcé, ce père maladroit, mais attachant, élève seul sa fillette, jusqu'à ce qu'il soit réquisitionné par le scientifique Hank Pym (Michael Douglas). Ant-Man ayant réussi à revenir du «Quantum Realm», une dimension microscopique, l'homme de science a maintenant toutes les raisons de croire que sa femme Janet (Michelle Pfeiffer, malheureusement sous-utilisée), qui s'est perdue dans cette dimension il y a 30 ans en se sacrifiant pour sauver le monde, pourrait être encore vivante.

Cette fois, Ant-Man est accompagné par Hope (Evangeline Lilly), fille de Janet et Hank. La Guêpe, c'est elle. Elle est d'ailleurs la première superhéroïne de Marvel dont le nom apparaît dans le titre d'un film.

Efficace et divertissant

À partir de ce point de départ, les cinq scénaristes (parmi lesquels Paul Rudd) ont concocté une histoire et des situations dans lesquelles l'humour prend souvent le dessus, même si le récit est construit autour d'une quête familiale.

À cela s'ajoutent des scènes d'action qui tirent profit des changements de dimension instantanés des personnages et des objets. En conséquence, les scènes de poursuite se révèlent particulièrement dynamiques. Les «vilains» de l'histoire, qui ont intérêt à mettre la main sur le laboratoire du professeur Pym, auraient toutefois gagné à être mieux développés. Le personnage de Ghost (Hannah John-Kamen), qui fait ici son entrée, avait du potentiel, mais son traitement est un peu faible. On peut en dire autant du docteur Bill Foster, qu'interprète Laurence Fishburne sans grande conviction.

En revanche, il y a lieu de souligner la façon astucieuse avec laquelle on utilise le personnage de Luis (Michael Peña), l'un des anciens complices de Scott Lang, à l'époque où ce dernier s'adonnait à des activités illicites. L'une des scènes le mettant en vedette s'inscrira parmi les plus drôles du film. L'humour pince-sans-rire et bon enfant de Paul Rudd est aussi utilisé à bon escient, particulièrement dans une scène avec Michael Douglas, qu'on ne peut décrire sans divulgâcher l'un des éléments importants du scénario.

Peyton Reed, qui avait déjà réalisé Ant-Man, vise avant tout l'efficacité et le divertissement. À cet égard, il a réussi son pari, même si cet opus ne s'inscrira sans doute pas parmi les plus importants de la série.

* * * 1/2

Ant-Man and the WaspDrame fantastique de Peyton Reed. Avec Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas. 1 h 58.

> Consultez l'horaire du film

image fournie par Disney Pictures

L'affiche du film Ant-Man and the Wasp