Le producteur de cinéma déchu Harvey Weinstein, accusé par des dizaines de femmes d'agressions sexuelles, a été inculpé vendredi à New York pour un viol en 2013 et une agression sexuelle en 2004, une première saluée par des figures de proue du mouvement MeToo.

M. Weinstein, 66 ans, en veste bleu marine sur pull bleu et chemise claire, s'est d'abord livré à la police, en se rendant peu avant 7h30 au commissariat du sud de Manhattan, non loin de là où il avait un temps des bureaux.

L'ex-producteur, qui a été accusé d'abus sexuels par une centaine de femmes, déclenchant le mouvement MeToo, en est ressorti une heure et demie plus tard les mains dans le dos, menotté, et s'est rendu au tribunal de Manhattan, situé non loin de là.

Lors d'une audience de quelques minutes, le juge a confirmé les conditions de sa remise en liberté, négociées à l'avance avec son avocat, le célèbre Ben Brafman: une caution de 1 million, le port d'un bracelet électronique, et la remise de son passeport aux autorités.

Le producteur déchu n'a fait aucune déclaration. Mas son avocat, Ben Brafman, un ténor du barreau new-yorkais qui avait obtenu en 2011 l'abandon des poursuites contre Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Sofitel, a déclaré qu'il allait «agir très vite pour faire abandonner les poursuites».

«Nous pensons que [les accusations] ne sont pas étayées par des preuves» et que M. Weinstein «sera exonéré», a-t-il ajouté.

Le bureau du procureur a précisé que l'accusation pour viol portait sur des faits remontant au 18 mars 2013, à une adresse du quartier de Midtown qui abrite aujourd'hui un hôtel. L'identité de la victime n'a pas été précisée. Il pourrait s'agir d'une agression dont personne n'avait parlé publiquement jusqu'ici.

L'accusation de fellation forcée, qui remonte à l'été 2004, semble elle correspondre à l'accusation de Lucia Evans, dont les allégations avaient déjà été publiées, même si le procureur ne l'a pas confirmé.

Depuis la publication des premières allégations contre le producteur par le New York Times et le New Yorker début octobre, Harvey Weinstein a été accusé par une centaine d'actrices - dont Angelina Jolie, Gwyneth Paltrow et Asia Argento -, de mannequins et d'ex-employées d'abus sexuels allant du harcèlement au viol.

Au fil des révélations du New York Times et du New Yorker, récompensés par le prix Pulitzer pour leurs enquêtes, il est apparu que Weinstein avait usé de son pouvoir, pendant près de 40 ans, pour obliger de jeunes actrices ou aspirantes actrices à céder à ses fantasmes sexuels, se faisant parfois aider par ses employés et achetant le silence de certaines victimes via des accords de confidentialité.

«Un pas vers la justice»

Il s'est aussi avéré que beaucoup de gens étaient au courant de son comportement, mais avaient préféré se taire souvent par peur de voir leur carrière ruinée par le producteur multi-oscarisé, longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino.

Les révélations ont fait l'effet d'une bombe. Des centaines de femmes, sous le hashtag MeToo, se sont mises à témoigner sur des agressions sexuelles subies souvent des années plus tôt. Le mouvement a fait chuter des dizaines d'hommes de pouvoir dans des secteurs aussi divers que le cinéma, les médias, la mode, la gastronomie ou la musique.

Jeudi, le célèbre acteur Morgan Freeman est venu s'ajouter à la liste des accusés, huit femmes affirmant qu'il les avait harcelées sexuellement. Il a présenté des excuses.

L'annonce de l'arrestation du producteur, après des mois d'enquête par le procureur de Manhattan, accusé de traîner des pieds, a été saluée par plusieurs figures du mouvement MeToo.

«Je suis sous le choc», a déclaré vendredi sur la chaîne ABC l'ex-actrice Rose McGowan. «Je dois avouer que je ne pensais pas le voir un jour menotté.»

Dès l'annonce de son arrestation la veille, celle qui dit avoir été violée par Weinstein au festival de Sundance en 1997 avait salué son inculpation imminente comme «un pas de plus vers la justice».

«C'est super cathartique pour beaucoup de victimes», avait aussi réagi jeudi Tarana Burke, fondatrice du MeToo. «Nous assistons peut-être à un changement dans la façon dont les affaires de violences sexuelles sont traitées».

Samedi dernier, lors de la clôture du festival de Cannes, l'actrice italienne Asia Argento, devenue une figure de proue du MeToo, avait dénoncé haut et fort Weinstein, affirmant qu'il l'avait violée lors de l'édition 1997 du festival.

«Un pas vers la justice»

Il s'est aussi avéré que beaucoup de gens étaient au courant de son comportement, mais avaient préféré se taire souvent par peur de voir leur carrière ruinée par le producteur multi-oscarisé, longtemps vénéré pour avoir promu un cinéma original incarné par des réalisateurs comme Quentin Tarantino.

Les révélations ont fait l'effet d'une bombe. Des centaines de femmes, sous le hashtag MeToo, se sont mises à témoigner sur des agressions sexuelles subies souvent des années plus tôt. Le mouvement a fait chuter des dizaines d'hommes de pouvoir dans des secteurs aussi divers que le cinéma, les médias, la mode, la gastronomie ou la musique.

Jeudi, le célèbre acteur Morgan Freeman est venu s'ajouter à la liste des accusés, huit femmes affirmant qu'il les avait harcelées sexuellement. Il a présenté des excuses.

L'annonce de l'arrestation du producteur, après des mois d'enquête par le procureur de Manhattan, accusé de traîner des pieds, a été saluée par plusieurs figures du mouvement MeToo.

«Je suis sous le choc», a déclaré vendredi sur la chaîne ABC l'ex-actrice Rose McGowan. «Je dois avouer que je ne pensais pas le voir un jour menotté.»

Dès l'annonce de son arrestation la veille, celle qui dit avoir été violée par Weinstein au festival de Sundance en 1997 avait salué son inculpation imminente comme «un pas de plus vers la justice».

«C'est super cathartique pour beaucoup de victimes», avait aussi réagi jeudi Tarana Burke, fondatrice du MeToo. «Nous assistons peut-être à un changement dans la façon dont les affaires de violences sexuelles sont traitées».

Samedi dernier, lors de la clôture du festival de Cannes, l'actrice italienne Asia Argento, devenue une figure de proue du MeToo, avait dénoncé haut et fort Weinstein, affirmant qu'il l'avait violée lors de l'édition 1997 du festival.