L'acteur américain Philip Seymour Hoffman, décédé au début du mois à New York d'une apparente overdose d'héroïne, a légué quasiment toute sa fortune à sa compagne, et exprimé le souhait dans son testament que son fils grandisse à Manhattan.

Le testament date d'octobre 2004, quand l'acteur, décédé à 46 ans, n'avait qu'un fils, Cooper, né en 2003. Il ne mentionne donc pas ses deux filles nées en 2006 et 2008.

Il y exprime le souhait que Cooper soit élevé loin d'Hollywood, «dans l'arrondissement de Manhattan dans l'État de New York, ou à Chicago, Illinois, ou San Francisco, Californie», afin «qu'il soit exposé à la culture, aux arts et à l'architecture qu'offrent ces villes». Et si ce n'est pas possible, «je souhaite fortement (...) que mon fils Cooper Hoffman s'y rende au moins deux fois par an», ajoute l'acteur dans ce testament obtenu par le site spécialisé TMZ et le quotidien New York Post.

«Je lègue toutes mes propriétés personnelles, où qu'elles soient à mon amie et compagne Marianne O'Donnell», a aussi écrit l'acteur.

Dans ce testament de 13 pages, Philip Seymour Hoffman établit également un fonds pour Cooper, dont la gestion est confiée à Marianne O'Donnell, la mère de ses trois enfants et son exécutrice testamentaire. Il précise que le fonds devra être utilisé pour l'éducation et la santé de Cooper, aujourd'hui âgé de 10 ans. Celui-ci pourra disposer de la moitié des sommes à 25 ans, et de l'autre moitié à 30 ans.

L'étendue de la fortune de l'acteur n'est pas connue. Il partageait jusqu'à leur séparation l'an dernier un appartement estimé à 4,2 millions de dollars avec Marianne («Mimi») O'Donnell.

Philip Seymour Hoffman, l'un des acteurs les plus respectés de sa génération, avait été retrouvé mort sur le sol de sa salle de bains, dans son appartement de Greenwich village à Manhattan le 2 février, une aiguille encore plantée dans le bras. La police a trouvé sur place des dizaines de sachets d'héroïne et de nombreuses seringues.