Le célèbre chef d'antenne Ron Burgundy fait un retour au grand écran dans Anchorman 2: The Legend Continues. Accompagné de sa non moins célèbre équipe de journalistes formée de Champ Kid, Brian Fantana et Brick Tamland.

Nous sommes en 1980. Dix ans après ses débuts sur la chaîne locale de San Diego, Channel 4, le présentateur-vedette travaille maintenant pour une chaîne de nouvelles en continu avec son amoureuse Veronica Corningstone.

La Presse s'est entretenue avec l'acteur américain Will Ferrell, qui a gentiment accepté de répondre aux questions adressées à Ron Burgundy, qui n'était pas libre pour cette entrevue.

Q: Ron a commenté un tournoi de curling dimanche dernier à Winnipeg sur la chaîne TSN. D'où lui vient cet intérêt pour le curling?

R: Ron a couvert le curling à San Diego pendant des années. Il adore ce sport.

Q: Est-il déjà venu à Montréal?

R: Je n'en suis pas sûr... Je crois qu'il est venu une fois, mais il a cru qu'il était en France.

Q: Pourquoi ce deuxième film? Qu'est-ce qui n'a pas encore été dit sur Ron?

R: D'abord, Ron ne dirait pas qu'il s'agit d'un film, mais d'un documentaire. Il y a encore tellement de choses à dire sur sa vie. Il est très flatté par ce second documentaire, mais aussi un peu troublé que ça ait pris autant de temps.

Q: Dans ce «documentaire», donc, Ron travaille toujours comme présentateur, n'est-ce pas?

R: Oui. Il coanime les bulletins d'information du week-end pour une chaîne de nouvelles en continu avec son amoureuse, Veronica Corningstone. Une époque durant laquelle on a vu éclore des chaînes comme CNN et ESPN.

Q: Parlons de Veronica. Ron est-il toujours amoureux d'elle?

R: Absolument. En fait, il est marié et a même eu un enfant avec elle. Elle est de plus en plus sexy, cette femme. C'est plus fort qu'elle.

Q: Un mot sur Katie Couric. Est-ce que Ron a eu une quelconque influence sur sa nomination comme chef d'antenne de CBS en 2006?

R: Non, je ne crois pas. Ron a eu une petite aventure avec elle, en passant. Il dirait que Katie est une personne assez ambitieuse pour se rendre là où elle le veut par elle-même. Je suis sûr, d'ailleurs, qu'elle nierait avoir eu une relation avec Ron...

Q: Que penserait-il de son passage à Yahoo!?

R: Il n'aurait aucune idée de ce qu'est Yahoo! Je crois qu'il trouverait que c'est une très mauvaise décision de quitter la télévision pour se retrouver à l'intérieur d'un ordinateur...

Q: Parlons des cheveux de Ron. Sont-ils aussi beaux qu'il y a 10 ans?

R: Oui, absolument. Ses cheveux sont ce qu'il y a de plus important dans sa vie. Leur entretien est quotidien. Il y pense tout le temps. Il ne comprend d'ailleurs pas que les autres s'en étonnent.

Q: Il y a un nouveau personnage dans ce documentaire: Linda Jackson. Parlez-moi d'elle un peu.

R: Il s'agit de la nouvelle patronne de Ron et de Veronica. Une Afro-Américaine. Au début, Ron et Linda ne s'entendent pas vraiment, mais elle réalise peu à peu qu'il est un communicateur de talent et ils auront une aventure torride. Il faut dire qu'à ce moment-là, il traverse une période difficile avec Veronica.

Q: Ron a fait paraître cette année une autobiographie intitulée Let Me Off at the Top. A-t-il vraiment écrit ce bouquin?

R: Absolument. Il est l'auteur de chacun de ces mots.

Q: Il raconte avoir joué avec Chet Baker, chassé avec Bobby Kennedy, fraternisé avec Walter Cronkite et même couché avec Bruce Lee. Qu'est-ce qu'il n'a pas fait?

R: Il a toujours été blessé par la décision d'envoyer Neil Armstrong sur la Lune à sa place. Il avait fait beaucoup de lobbyisme en ce sens, mais on n'a pas cessé de lui rappeler qu'il n'avait pas de formation d'astronaute. C'est une de ses grandes déceptions.

Q: Il y a beaucoup de révélations dans le livre. Par exemple que George Stephanopoulos porte des culottes de femme pendant qu'il lit les nouvelles. Ou encore que Jennifer Aniston est la fille que Ron a eue avec Barbra Streisand. Ne craint-il pas que ces révélations se retournent contre lui?

R: Ron n'a pas peur de la vérité. C'était pour lui une obligation de révéler ces secrets. Ne pas divulguer ces histoires aurait nui à sa réputation d'être profondément authentique. C'est un homme courageux, il faut bien le reconnaître.

Q: Ron a-t-il envisagé de faire un one-man show où il pourrait partager toutes ses expériences?

R: Je ne sais pas s'il a déjà envisagé ce projet, mais ce pourrait être très intéressant...

Q: Il y a quelques années, Ron a découvert les vertus du jogging. Savez-vous s'il court aujourd'hui des marathons?

R: Non. Il a essayé le jogging, mais il trouvait ça ennuyant à la longue. Maintenant, il s'entraîne sur une machine à ramer. Ça le tient en forme.

Q: Pouvez-vous nous dire qui sont ses rivaux sur les ondes?

R: Je ne crois pas qu'il estime avoir des rivaux. Il est tellement supérieur aux autres. Mais parmi ceux qui rivalisent avec lui, on peut nommer le présentateur de NBC, Brian Williams.

Q: Qui serait, selon lui, le meilleur animateur ou présentateur télé aujourd'hui?

R: Je crois qu'il aime Scott Pelley, que l'on peut voir sur CBS. C'est quelqu'un de direct avec qui il se verrait bien boire un coup.

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Anchorman 2: The Legend Continues (Présentateur vedette 2: La légende se poursuit, en version française) prend l'affiche le 18 décembre.

Ron Burgundy (Will Ferrell)

C'est une légende vivante de la télévision américaine. Ses yeux sont d'ailleurs «bleu télé». Huitième enfant de Claude et Dorothy Burgundy, Ron Burgundy est né en 1940 dans la ville minière de Haggleworth, en Iowa. Dans son autobiographie officielle, Let Me Off at the Top, publiée l'automne dernier, Ron Burgundy avoue que dès sa naissance, son abondante chevelure le destinait à une carrière de chef d'antenne. Ron Burgundy est aussi un séducteur impénitent. Il termine tous ses bulletins par cette phrase: «You stay classy, San Diego.»

Veronica Corningstone (Christina Applegate)

Après des débuts difficiles, l'ambitieuse Veronica Corningstone réalise son rêve de devenir chef d'antenne. La blonde présentatrice coanime les bulletins d'information avec son amoureux, Ron Burgundy. Un exploit, considérant que ce poste a toujours été attribué à des hommes. Mais le machisme de ses collègues ne l'effraie pas. Enfant, elle jouait avec des perceuses plutôt qu'avec des poupées. Elle lit un livre par jour et parle huit langues. Contrairement à ses concurrents, qu'elle méprise, elle se considère comme une journaliste professionnelle.