Le réalisateur américain Brett Ratner et le milliardaire australien James Packer, un magnat des casinos, ont conclu un accord avec le studio de cinéma Warner Brothers pour la production de 75 films, a-t-on appris mercredi.

L'accord, que la presse australienne évalue à quelque 450 millions de dollars US, est effectif tout de suite, a indiqué James Packer au journal Australian Financial Review. Il a été signé entre Warner Bros et la société d'investissement de Packer, RatPac-Dune Entertainment.

«Ce n'est certainement pas la chose la plus bête que j'ai faite. Reste à savoir à présent si ça fonctionne», a ajouté l'homme d'affaires, héritier d'une des plus grosses fortunes d'Australie et qui a repositionné son groupe, autrefois très présent dans les médias, vers les secteurs des casinos et des divertissements.

Outre le développement de ses activités aux États-Unis, M. Packer regarde avec intérêt le boum du marché du divertissement en Chine. «Nous avons la possibilité de saisir notre chance en Chine. Dans dix ans, les recettes des tickets de cinéma en Chine seront supérieures à celles des États-Unis», souligne-t-il dans cet entretien au quotidien économique.

«Je souhaite avoir un équilibre de mes activités, aux États-Unis, en Australie et en Chine», a-t-il précisé.

Côté casinos, Crown, sa société spécialisée dans ce domaine, possède des établissements à Melbourne (sud de l'Australie), Perth (ouest), Macao et compte des projets à Manille, au Sri Lanka et au Japon.

L'Américain Brett Ratner est connu pour avoir réalisé la trilogie des Rush Hour et le volet de 2005 de la série X-Men (L'affrontement final). Il indique lui aussi être intéressé par la Chine.

«James est très au courant de ce qui se passe en Asie, et il comprend la culture», déclare-t-il à l'Australian Financial Review.

Dans un communiqué, le patron de Warner Bros, Kevin Tsujihara, indique que le contrat, qui court sur plusieurs années, couvre des films de tous les genres et de tous les budgets.

«Cet accord accroît notre force et notre flexibilité dans la division des films, et nous permet encore plus de gérer le risque, tout en continuant de produire des films de grande qualité pour une audience mondiale», déclare le PDG de Warner Bros, filiale du géant des médias Time Warner.