Des films simples qui reposent davantage sur de bonnes idées de leur auteur que sur le grand déploiement.

S'il y a un thème commun aux cinq films que propose le réalisateur Stéphane Lafleur dans le cadre d'une carte blanche que lui offre le Centre PHI, c'est celui-là.

Du 16 au 24 avril, Lafleur propose aux cinéphiles une expérience qui sort des sentiers battus avec «cinq films à petit déploiement qui s'intéressent à l'humain dans toute sa complexité».

Par ordre de présentation, on y verra donc Chain de Jem Cohen (16 avril, 19 h 30), Dark Horse de Dagur Kári (19 avril, 19 h 30), Alps de Yorgos Lanthimos (22 avril, 19 h 30), Involuntary de Ruben Östlund (23 avril, 21 h) et Eggs de Bent Hamer (24 avril, 19 h).

«Ce sont des réalisateurs que j'apprécie et qui m'inspirent. Leur travail nous nourrit, souligne le réalisateur de Continental, un film sans fusil. Ce que je regarde en premier dans un film, c'est l'ambiance, le regard. Contrairement à plusieurs personnes qui cherchent d'abord une très bonne histoire, je m'attarde à la proposition. Une bonne histoire l'est moins sans une vision solide. Les films que j'ai choisis sont imparfaits, mais ils reposent sur quelque chose de fort. Ils ont une façon différente de nous raconter une histoire.»

Avec ses deux premiers longs métrages, Lafleur a eu l'occasion d'aller à plusieurs endroits dans le monde. C'est surtout là qu'il a découvert les réalisateurs qu'il nous présente. «J'ai trouvé ces films en festival ou par des amis. Ce sont des oeuvres qui ont moins de visibilité.»

Il y en a même un, Eggs, qu'il n'a jamais vu. «Je me l'offre en cadeau», dit-il. Par contre, il garde un souvenir impérissable de Chain, qu'il a vu une seule fois. «J'y repense souvent», dit-il.

Rester ancré dans la mémoire. Voilà sans doute une autre caractéristique d'un bon film.

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