Le Festival de Sundance ne présente pas beaucoup de films d'action où les fusillades sont à l'honneur, mais cela n'empêche pas les acteurs qui participent à ce genre de production d'être questionnés concernant le rôle de Hollywood dans le problème de la violence armée aux États-Unis.

Guy Pearce, Alexander Skarsgard, Kristen Bell et Ellen Page font partie des comédiens qui ont discuté du sujet à l'occasion du festival de cinéma indépendant qui se déroule à Park City, en Utah, jusqu'au 27 janvier.

De passage à Sundance pour le drame familial The Breathe, Guy Pearce, qui a déjà joué de la gâchette dans plusieurs films violents comme Lockdown et Lawless, a dit croire que Hollywood avait certainement une part de responsabilité dans l'affaire, tout comme les jeux vidéo et les bulletins de nouvelles.

Un point de vue partagé par Alexander Skarsgard, qui a toutefois fait remarquer que les habitants de sa Suède natale était aussi exposés à des films, jeux et reportages violents mais que le nombre de décès dus aux armes y était beaucoup moins élevé qu'aux États-Unis, preuve selon lui que l'accès facile aux armes avait aussi un impact important.

Pour Kristen Bell, vedette de The Lifeguard, l'une des productions en compétition à Sundance, la question de la violence armée est complexe et ne peut pas se résumer à blâmer Hollywood. Affirmant qu'elle n'avait rien contre les films violents, l'actrice a toutefois confié être en faveur d'une plus grande sensibilisation de la population aux problèmes de santé mentale et d'un contrôle plus strict des armes à feu.

La Canadienne Ellen Page, qui donne la réplique à M. Skarsgard dans The East, a quant à elle souligné que le Canada était beaucoup plus sévère par rapport aux armes.

«On ne peut pas y acheter un fusil d'assaut qui a été créé à l'intention des militaires pour tuer des gens. Et pour moi, c'est une évidence», a-t-elle indiqué. «Pourquoi ce genre d'arme serait-il disponible à la vente? Ça me fait craindre pour ma sécurité.»

Alexander Skarsgard a dit croire qu'il était temps que les États-Unis révisent le second amendement de leur Constitution.

«Je trouve ce second amendement complètement ridicule parce qu'il a été écrit il y a 200 ans et qu'il visait à assurer à la milice le droit d'avoir des mousquets pour se battre contre les Britanniques», a-t-il expliqué. «Les Britanniques ne débarqueront pas. Nous sommes en 2013. Les choses ont changé. Le fait que quelqu'un puisse commander un fusil d'assaut et le recevoir par la poste, je trouve ça fou. Pour moi, ces armes ne devraient appartenir qu'aux militaires. On n'en a pas besoin pour se protéger ou tuer un cerf.»