Quoi, Milos Raonic blessé au genou? Frank Dancevic qui le remplace contre Jo-Wilfried Tsonga??? Ce fut toute une déception lorsque cette nouvelle est tombée hier après-midi.

Évidemment, Tsonga n'a fait qu'une bouchée de Dancevic et ce fut la fin des émissions pour l'équipe canadienne en Coupe Davis. Dommage.

La blessure de Raonic tombe mal. Si son genou était déjà amoché, peut-être aurait-il mieux fallu ne pas l'utiliser lors du match de double de samedi, perdu par le Canada. Cette semaine, Raonic doit défendre son titre au tournoi de San Jose. En principe, il disputera ce soir un double amical avec John McEnroe en ouverture de rideau.

Le Canada comptait sur Raonic pour créer l'égalité contre la France et forcer la présentation d'un ultime match. Même en cas d'échec, il se serait agi d'un affrontement historique. Plus personne ne se souvient de la dernière fois où un joueur de tennis canadien avait le potentiel pour lutter avec les meilleurs du monde dans cette compétition d'envergure.

Cela dit, saluons tout de même la progression du tennis masculin au Canada. Raonic, et dans une moindre mesure Pospisil, constituent de réels espoirs. Le travail du personnel d'encadrement du Centre national d'entraînement, à Montréal, est remarquable.

À l'an prochain, peut-être...

Le ministre Denis Lebel prépare-t-il un virage dans le dossier de l'amphithéâtre de Laval?

En annonçant que le gouvernement fédéral retirerait sa subvention de 15,8 millions si la patinoire de 10 000 sièges servait au hockey professionnel, le ministre n'était manifestement pas au courant du cas des Blue Bombers de Winnipeg, de la Ligue candienne de football.

L'automne prochain, les Bombers prendront possession d'un nouveau stade érigé sur le campus de l'Université du Manitoba. Le projet comprend des améliorations majeures aux installations sportives adjacentes, à l'intention des étudiants et de la communauté.

Le gouvernement fédéral a contribué 15 millions à l'affaire, exigeant que son argent ne soit pas utilisé pour le stade de football, mais pour les autres équipements. Dans un projet aussi intégré, cette distinction est pour le moins fumeuse.

N'en reste pas moins que le plan de Laval ressemble à celui de Winnipeg. Dans une entrevue au Journal de Montréal vendredi, Pierre Desjardins, conseiller du maire Vaillancourt, a déclaré que la demande de subvention à Ottawa ne touchait pas l'amphithéâtre principal, mais «les deux autres patinoires communautaires qui font partie du complexe destiné à la population».

En segmentant son projet, Winnipeg a eu droit à une subvention fédérale. Pourquoi Laval serait-elle traitée différemment? Ce sera intéressant d'entendre le ministre Lebel à ce sujet. La semaine dernière, par la voix de son porte-parole, il a refusé ma demande d'entrevue à ce sujet.

Dans les dernières minutes du match du Super Bowl, dimanche dernier, Bill Belichick ordonne à sa défense de contenir en priorité les deux meilleurs receveurs des Giants de New York. «Surveillez Cruz et Nicks. Forcez-les à lancer le ballon à Manningham ou Pascoe...»

Vous connaissez la suite: quelques instants plus tard, Mario Manningham a réussi un attrapé magique et les Giants ont amorcé leur poussée victorieuse.

Aujourd'hui, les partisans des Giants s'amusent du conseil de Belichick, qui n'est pas l'entraîneur le plus apprécié de la NFL à l'extérieur de Boston.

Le commentaire du coach des Patriots fait partie d'un document sonore exceptionnel. Durant le match, la NFL a enregistré les réactions de plusieurs joueurs, entraîneurs et officiels. Les meilleurs extraits ont été dévoilés vendredi.

Ainsi, lorsque Wes Welker échappe bêtement une passe de Tom Brady au quatrième quart, un des officiels lance: «Le match vient de se jouer là...»

Et que pense Tom Brady de Jason Pierre-Paul, l'immense secondeur des Giants? « Les bras de ce gars-là... C'est comme lancer dans une forêt», dit-il à un coéquipier.

La NFL fait preuve d'audace en diffusant ces réactions à chaud, qui nous amènent au coeur de l'action.

La citation du mois appartient à Ivica Kostelic, le skieur croate qui s'oppose à la disparition possible du super-combiné (descente et slalom) au programme des Jeux olympiques.

«Bientôt, aux Jeux d'hiver, on donnera des médailles pour la fabrication de bonhommes de neige et pour des batailles de boules de neige. Alors luttons pour conserver le super-combiné...» a-t-il dit au New York Times.

Au-delà de l'humour, ce commentaire illustre le choc entre les traditionnalistes, qui souhaitent préserver l'héritage classique des Jeux, et la nouvelle génération, qui carbure aux sports extrêmes.

La télé a déjà tranché et les jeunes ont gagné. À Sotchi en 2014, on découvrira une foule de nouveaux sports. N'en déplaise à Kostelic, le skicross et le slopestyle constituent un meilleur spectacle télévisuel.

Une consolation pour Kostelic: il a remporté hier la Coupe du monde du super-combiné sur la piste des Jeux de Sotchi.

Depuis deux ans, on pouvait compter sur une certitude à propos de l'avenir des Coyotes de Phoenix: la mairesse de Glendale, Elaine Scruggs, était prête à tous les compromis pour garder l'équipe dans sa ville. Ce n'est plus le cas.

Selon The Arizona Republic, Mme Scruggs ne veut pas reconduire la subvention de 25 millions que la Ville verse depuis deux ans à la LNH pour combler le déficit de l'équipe. La décote d'une partie de la dette de Glendale par l'agence Moody's explique son changement de cap.

Plus important encore: la LNH n'a toujours pas demandé cette contribution en vue de la prochaine saison.

Quant aux relations entre la LNH et l'administration municipale, elles semblent mauvaises. Mme Scruggs n'a pas apprécié apprendre en même temps que tout le monde que, selon Gary Bettman, un troisième groupe d'investisseurs s'intéressait à l'équipe. Encore aujourd'hui, elle ignore de qui il s'agit.

Les nuages s'accumulent au-dessus des Coyotes. Même le prestigieux New York Times a publié un article à ce sujet ce week-end. Et si les chances de Québec d'obtenir la concession sont soulignées à gros traits, celles de Seattle ne sont pas évoquées.

Le message Twitter de la semaine est de mon collègue Marc Antoine Godin, qui était à Uniondale jeudi pour le match Canadien-Islanders.

« S'il y a vraiment 12 000 personnes au Nassau Mausoleum ce soir, il y avait 40 apôtres. Et 11 peintres dans le Groupe des Sept.»

Photo: PC

Peut-être aurait-il mieux fallu ne pas utiliser Milos Raonic lors du match de double de samedi, perdu par le Canada...