Une société de production qui a sorti jeudi un film sur le rappeur canadien Drake va poursuivre en justice sa propre vedette à propos d'un tweet malheureux.

Avant la sortie de ce film, intitulé Drake's homecoming: The lost footage, l'artiste canadien a écrit sur les médias sociaux pour prévenir ses admirateurs qu'il n'avait pas joué le moindre rôle dans la production de ce documentaire.

«J'estime qu'il est de ma responsabilité d'informer et de protéger mes fans», a écrit Drake à ses 21,6 millions d'abonnés sur Twitter et aux 36 millions de personnes qui «aiment» sa page sur Facebook.

Mais SpectiCast, la société qui a produit le film, a annoncé avoir déposé plainte jeudi contre le chanteur, qu'elle accuse de diffamation.

«Drake a autorisé le tournage, il a été payé pour cela et il a toujours des parts dans ce film, et son affirmation du contraire est complètement fausse», a déclaré Peter Haviland, avocat de SpectiCast.

La société demande des dommages-intérêts ainsi qu'une communication de Drake pour dire qu'il a effectivement autorisé le tournage.

Le film couvre un de ses concerts dans sa ville de Toronto en 2009, un an avant qu'il n'explose sur la scène internationale avec son premier album Thank me later. La société de production a fait la publicité de ce film en insistant sur le fait que ces images ont failli être perdues.

SpectiCast a fourni au tribunal un document indiquant qu'avant son concert Drake a donné son accord pour recevoir 15 000 dollars, ainsi que 25% des profits des produits dérivés vendus à ce concert, et 15% des profits tirés du film. On ne sait s'il s'agissait de dollars américains ou canadiens.

La société de production pense que Drake a voulu nuire au film pour pousser ses admirateurs à acheter des tickets pour son festival Ovo Fest, en août à Toronto.

Le chanteur n'a pas réagi à l'annonce du dépôt de plainte de SpectiCast. La société de production a précisé que le film était sorti jeudi dans 350 cinémas aux États-Unis, et dans plusieurs centaines d'autres à l'étranger.

Drake a créé la surprise en février en se hissant au sommet du classement des meilleures ventes aux États-Unis grâce à son nouvel album, dont il n'avait pourtant pas fait la promotion et qui n'est sorti qu'en format numérique, If You're Reading This, It's Too Late.